Affaire Khashoggi : Macky Sall lynché pour avoir pris part au «Davos du désert»… Ali Bongo aussi
Alors que l’affaire dite « Jamal Khashoggi » n’a pas fini de livrer tous ses secrets, le tollé général qu’a suscité l’assassinat du journaliste saoudien à Istanbul, indispose les chefs d’Etat africain. La preuve, c’est la présence à Riyad, des présidents Macky Sall et Ali Bongo, qui assistent à la deuxième édition du Forum sur l’investissement, alors que l’Afrique du sud a annulé la venue de sa délégation ministérielle. L’Arabie saoudite est l’un des principaux partenaires financiers du Continent, chose ce qui explique le silence des dirigeants africains plus portés sur les intérêts financiers. Et ils ne sont pas les seuls… Au Sénégal , le chef de l’État s’est sévèrement fait lyncher virtuellement sur la toile, comme constaté
Les présidents Macky Sall et Ali Bongo ont assisté à la deuxième édition du Forum sur l’investissement, alors que l’Afrique du sud a annulé la venue de sa délégation ministérielle. Alors que l’affaire dite « Jamal Khashoggi » n’a pas fini de livrer tous ses secrets, le tollé général qu’a suscité l’assassinat du journaliste saoudien à Istanbul, indispose les chefs d’Etat africain.
Je remercie le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud pour son accueil au Royaume d’Arabie Saoudite. Nous avons ensemble échangé sur la coopération et l’amitié qui lient nos deux pays, autour de valeurs communes. pic.twitter.com/npMY7Ibxmy
— Macky Sall (@Macky_Sall) 24 octobre 2018
La preuve, c’est la présence à Riyad, du Président sénégalais Macky Sall et de son homologue gabonais Ali Bongo . «Je remercie le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud pour son accueil au Royaume d’Arabie Saoudite. Nous avons ensemble échangé sur la coopération et l’amitié qui lient nos deux pays, autour de valeurs communes», a tweeté Macky Sall dans la journée d’hier.
Un tweet qu’il ne fallait peut être pas fait puisqu’à peine tomber, il a été pris d’assaut par des dizaines d’internautes qui reprochent à Macky Sall de manquer à ce point de sens de responsabilité.
C’est le très respecté journal «LeQuotidien» qui donne le ton en titrant dans sa livraison du jour « Participation au «Davos du Désert» : Macky n’est pas Khashoggi ».
Pour le journaliste Abdoulaye Niass , «marcher pour Charlie, se coucher pour Khashoggi », est tout simplement indigne. « Des dirigeants du monde qui croient aux principes ont annulé leur participation à ce sommet, les autres sont à l’aise », a critiqué le journaliste du quotidien « Le Témoin ».
Des dirigeants du monde qui croient aux principes ont annulé leur participation à ce sommet, les autres sont à l’aise pic.twitter.com/anfG5DNRZb
— Abdoulaye Niass (@Abdniass) 24 octobre 2018
«Quand le monde entier essaye de ne pas être pris en photo avec c sauvageons alors vous avez toujours ce genre mi-homme mi-toutou qui lui fait le chemin inverse avec espoir d’avoir une gamelle plus remplie. honte d’être sénégalais c’est avec vous que j’ai connu ce sentiment #Khashoggi», critique cet internaute.
Alors que le Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal se questionne : « Le Président Macky Sall compte-t-il toujours se rendre au « Davos du désert » du prince MBS boycotté par les leaders des nations démocratiques, du monde des affaires et de la finance, des principaux médias internationaux pour exiger la lumière sur la mort de Jamal Khashoggi ?», a écrit Seydi Gassama .
«J’espère Macky Sall que vous n’avez pas promis au clan Al Saoud d’envoyer des soldats Sénégalais au Yemen pour sécuriser la Mecque comme en 2015. C’est beau la photo de notre président qui salue un Roi qui assassine ses sujets dans leur ambassade.», ironise cet autre internaute.
La réponse est peut-être dans ce post de ce militant de l’Apr (pouvoir). «Avons-nous beaucoup à gagner ou à perdre avec notre présence ou non n’oublie que les Usa ont préfère ne rompre leur marche d’armement avec ce pays parce qu’il y va de leurs intérêts», note le nommé Oumar Basse .
Il faut toute même reconnaître que l’Arabie saoudite est l’un des principaux partenaires financiers du Continent, chose ce qui explique le silence des dirigeants africains plus portés sur les intérêts financiers. Et ils ne sont pas les seuls…
Avec Koaci et Latribune