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[Tribune] la démocratie participative en Afrique : l’exemple du Sénégal

Momument de la renaissance africaine à Dakar au Sénégal
Momument de la renaissance africaine à Dakar

Avec l’avènement du processus d’indépendance en Afrique vers les années 60, l’expression du pouvoir par le peuple et pour le peuple s’est accru de plus en plus en donnant naissance au concept de Démocratie. En amont, elle se manifeste par une représentation effective du peuple à travers leurs dirigeants et par le biais des élections. Aussi, avec l’instauration de la bonne gouvernance, une participation directe et effective de tout citoyen se doit d’être faite afin de promouvoir un corollaire de la démocratie, celle dite « participative ». Elle est liée de manière étroite à la ruée vers le développement économique de tout pays aspirant à un rapprochement entre dirigeants et gouvernés.

Acceptation générale de la démocratie participative

Grâce à l’évolution de la technologie, de la science et par conséquent des mœurs sociales, les décideurs africains, dans un souci de ralentissement économique, se doivent de remettre en question certaines décisions publiques dérogeant à ces changements. Prenons ainsi l’exemple du domaine de l’éducation nationale par rapport à des revendications d’enseignants sur le harcèlement à l’école. Désormais, il est admis que ces manifestations ont su interpeller les autorités publiques par rapport au statut des enseignants entre eux, à celui des élèves et leur relation réciproque. Certains contextes vont même au-delà du cercle prof-élève et ont débouché sur la prise de mesures règlementaires et autres normes législatives sur l’enseignement.

La démocratie participative est, par définition, une alternative politique permettant de recréer les relations entre les institutions et la société civile représentée par les citoyens. Il s’agirait de faire participer tout-un-chacun dans la politique de développement de son pays. C’est à travers des acteurs locaux ou étrangers mais non-gouvernementaux qu’il est plus facile d’aborder le sujet. Concrètement, il serait plus avantageux pour l’Etat de lancer des travaux d’assainissement ou de réhabilitation en ayant recours à une main d’œuvre locale. A un certain seuil, l’impact socio-économique de cette initiative sera important pour maintenir la stabilité d’un régime.

Il revient aux élus d’une région ou d’une localité de mettre cette démocratie représentative en action surtout lorsqu’il est question de décentralisation du pouvoir politique. Le désintéressement du citoyen pour les activités qui lui sont confiées peut être éradiqué grâce à ce concept de rapprochement sans pour autant aboutir sur une autarcie. La base d’une institution restant la même, il n’est pas non plus question d’instaurer un ensemble de petits Etats où chaque citoyen deviendrait son propre chef car il a contribué à l’exécution de telle ou telle activité.

La démocratie participative au Sénégal

Avec ses quelques 15 millions d’habitants, le Sénégal est le pays du Sahel, et même d’Afrique, qui montre le plus de stabilité économique. C’est également grâce à son plan de développement appelé PSE ou Plan Sénégal Emergent, lancé en 2014, que le pays est entrain de rehausser la stabilité de son statut économique et social malgré quelques crises exogènes.

Malgré des divergences politiques internes des principaux acteurs du pays, une croissance relative à la participation citoyenne aux activités locales a vu le jour. En effet, les élus de la ville de Dakar, en étroite collaboration avec les entités régionales dirigeantes du pays se sont fixés une mission qui correspond à la gestion participative des citoyens par rapport au développement local de leurs circonscriptions.

Pour les représentants de l’Etat, il s’agit de rendre compte au peuple, des résultats effectués par rapport à leurs engagements politiques ; pour les citoyens, la démocratie participative s’affirme par l’élaboration de plans et de programmes de développement répondant à leurs besoins réels qui seront transmis et discutés avec les élus locaux. Pour ce faire, des outils de performances ont été élaborés dans le cadre de plusieurs séances de formations. Des femmes, citoyens motivés dans des quartiers défavorisés, des jeunes et des agriculteurs ont été sensibilisés. Ces activités sous-entendent un contrôle citoyen dans les rouages de la gestion publique.

En outre, il est à remarquer que malgré la progression des activités décentralisées, l’initiative de participation au sens propre du terme émane toujours d’une autorité locale comme le maire ou le chef de région. Les pôles d’action de cette démocratie participative sont variés mais la plupart du temps, il est commun de retrouver des associations ayant pour objet le conseil de jeunes collégiens ou lycéens. Ceux qui n’ont pas pu suivre d’études sont également concernés et ne sont pas mis de côté lors des séances de discussions. Toutes les municipalités du Sénégal hébergent ce type d’organisation pour conserver une liaison directe avec leurs dirigeants.

La démocratie participative a su emprunter des éléments d’organisation établis par la démocratie représentative comme l’élection par exemple. Aujourd’hui au Sénégal, elle tend à prendre de nouvelles proportions grâce à des outils de Nouvelle Technologie d’Information et de Communication opérant en temps réel pour le suivi de la gestion publique par tout citoyen.

Sunuvote est une plateforme Sénégalaise de démocratie participative qui ambitionne d’impliquer les citoyens à la citoyenneté active. Les utilisateurs peuvent proposer leurs idées, voter aux propositions des concitoyens, prendre part aux consultations, et ainsi participer à la décision collective.

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