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Gambie : le pont de Faraféni cause le ralentissement des activités économiques du ferry

Gambie : le pont de Faraféni cause le ralentissement des activités économiques du ferry
le pont de Faraféni

Depuis, l’inauguration du Pont de Faraféni, les activités économiques sont au ralenti voire inexistantes. Alors qu’avec le ferry, jadis, les activités étaient florissantes pour les commerçants gambiens. Aujourd’hui, la plupart des cantines sont détruites dans le sens du pont des deux côtés de la rive. Et les véhicules ne s’arrêtent plus avec le pont, sinon pour les quelques véhicules qui le font, l’escale ne dure que le temps d’une rose.

Lamine Kinteh, commerçant au ferry d’avancer : « avant la construction du pont, je vendais des boissons gazeuses et mon chiffre d’affaires était très conséquent. Aujourd’hui, je me rabats sur la vente d’eau fraîche, faute de clients pour subvenir à mes besoins. Toutes les cantines situées du côté du pont ont été détruites et la plupart des commerçants sont partis s’installer ailleurs. Le pont arrange notre État, mais ne fait pas notre affaire », se désole-t-il.

Ibou Sène, chauffeur venu de la Casamance, de préciser : « oui, j’ai fait le même constat que les autres, la situation économique se détériore peu à peu. Mais de notre côté avec le pont, nous sommes heureux car on ne fait plus face à ces nombreuses tracasseries du fait des agents et de la population de ce pays. Nous économisons du temps et de l’argent. Aujourd’hui, nous rallions Dakar en 6 heures de temps. Nous traversons vite, et les clients ne descendent pas pour les petits véhicules qui payent et passent, tandis que les rares bus et camions qui empruntent ce chemin traversent sans perdre de temps. Nous n’achetons plus rien presque durant notre trajet. »

La transgambienne n’a donc pas fait que des heureux, notamment auprès de ceux qui comptaient sur les revenus du ferry pour vivre. Il faut rappeler que les passagers passaient des heures, voire des jours et des semaines pour traverser et cela faisait fleurir le commerce gambien.

Fatoumata Sané, tenancière d’une gargotte de continuer à déplorer : « je peux rester toute une journée et n’avoir que deux à trois clients. La situation est intenable et si ça continue comme ça, je pense que je vais fermer boutique. Les clients ne descendent plus des véhicules. Nous souffrons beaucoup de cette situation et toutes les gargottes qui sont devant moi ont été rasées, certaines autres ont tout simplement fermé boutique. »

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