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31 mai 2002-31 mai 2019: il y a 17 ans Sénégal battait la France en en coupe du monde

31 mai 2002-31 mai 2019: il y a 17 ans Sénégal battait la France en en coupe du monde
Équipe nationale du Sénégal (Lions) de 2002

Le 31 mai 2002, les Bleus, fort de leur titre de champion du monde, ratait leur entrée dans la Coupe du Monde de football vendredi à Séoul, en perdant 1-0 face à une équipe sénégalaise très offensive. Le but a été marqué par l’attaquant Papa Boupa Diop à la 39ème minute. 17 ans après, KLINFOS vous rappelle ce souvenir délicieux qui fait danser plus d’un Sénégalais.

Les Bleus ont grillé leur « joker » d’entrée vendredi lors de l’ouverture du Mondial 2002, en concédant une courte mais préjudiciable défaite face au Sénégal 1-0, dans un stade de Séoul, assourdi par le bruit des tam-tams africains.

Les champions du monde en titre, qui n’avait plus perdu dans cette compétition depuis leur demi-finale au Mexique en 1986, devront absolument battre l’Uruguay le 6 juin, puis le Danemark le 11, leurs autres adversaires du groupe A, pour espérer franchir le premier tour.
Deux tirs repoussés par les montants du gardien sénégalais et l’absence de Zinédine Zidane auront sans doute pesé lourd dans ce résultat, qui a confirmé qu’il n’est jamais facile pour un champion du monde de disputer le match d’ouverture.

Défense cafouilleuse

Les Sénégalais qui disputaient leur premier match en Coupe du monde, ont marqué par le joueur de Lens Papa Bouba Diop (30e) qui a bien exploité un cafouillage dans la défense française. Les « Sénéfs », dont le 11 aligné vendredi par Bruno Metsu, évolue en France, a souvent plié en deuxième mi-temps mais sans rompre.

« Les Sénégalais se sont bien organisés. Je me doutais que Bruno Metsu allait faire un milieu à cinq », a commenté le sélectionneur français Roger Lemerre sur TF1. Face à un tel dispositif, « il faut des qualités de vitesse, de spontanéité et à partir de là, on n’a pas réussi (…) à passer ce réseau. Eux, ils ont eu un contre et ils ont marqué le but. Ce sont des choses qui arrivent. C’est vrai qu’on aurait aimé une entame beaucoup plus joyeuse ».

Cette deuxième défaite en trois matches concédée par les Tricolores, après leur revers face à la Belgique au Stade de France, est inquiétant. Il s’en est fallu d’un rien pourtant que les hommes de Roger Lemerre signent un match nul, une frappe tendue de Thierry Henry à la 90e minute ayant difficilement été stoppée par Tony Silva, le gardien du Sénégal et de Monaco. Avant que Frank Lebeouf trouve lui aussi les bras du gardien africain.

A cœur joie

El-Hadji Diouf avait annoncé la couleur, après le tirage au sort du 1er décembre 2001 à Pusan, qui avait offert la France en pâture au Sénégal: « Pour l’instant, la France gagne tout. Mais pour m’impressionner, il faudrait qu’il y ait onze Zidane en face de moi ». Or, il y en avait zéro sur la pelouse du plus grand stade d’Asie, en raison d’une cuisse gauche en surcharge de travail pour « Zizou » ayant cédé il y a cinq jours.

Sans Zidane blessé lors de la difficile victoire acquise 3-2 dimanche face à la Corée du Sud, 41e nation au classement de la FIFA, les Tricolores partaient un peu dans l’inconnu face aux « Lions de la Terenga », classés 42e mondiaux, qu’ils n’avaient jamais rencontrés.

La « Terenga », l’hospitalité en langue wolof, il ne devait pas en avoir. Pour une première faute de Marcel Desailly sur Diouf, l’homme aux 13 buts inscrits en 22 sélections et aux superbes chaussures rouges, les Africains tiraient leur premier coup franc et Fabien Barthez captait son premier ballon (1ère).

La réplique était immédiate. David Trezeguet, sur un centre de la droite de Lilian Thuram, se mélangeait les pinceaux sur sa frappe en pivot (4e).
Les trois « Lensois » du Sénégal s’en donnaient à cœur joie, alors que l’équipe de France commandée par Youri Djorkaeff cherchait ses marques. Ferdinand Coly lançait Diouf à droite qui effaçait Desailly, centrait en retrait et Khalilou Fadiga frappait sur Barthez (6e).

Occasions manquées

Peu marqué par son arrestation pour vol d’un collier en or cette semaine, l’Auxerrois faisait parler son pied gauche magique pour orienter le jeu de la formation de Bruno Metsu.
Les Tricolores qui avaient largement dominé l’Afrique du Sud (3-0) pour l’ouverture du Mondial 98, ne savaient pas quel bout prendre cette équipe d’Afrique de l’Ouest. Trezeguet, meilleur buteur du championnat d’Italie, butait sur Tony Silva (20e).

Puis sur une action partie d’Emmanuel Petit et relayée par Thierry Henry, Trezeguet pivotait à l’entrée de la surface pour expédier du droit une balle sur le montant gauche du but sénégalais (23e).

Les occasions manquées coûtent cher en football. Sur un débordement côté gauche du défenseur de Sochaux Omar Daf, Diouf centrait puissamment, Petit dans l’élan poussait le ballon vers Barthez qui le relâchait dans les pieds de Papa Bouba Diop qui ouvrait le score (30e).
Malgré quelques bonnes vélléités offensives, la France rentrait aux vestiaires menée au score, comme contre la Corée du Sud.

Deuxième période

En début de deuxième période, le tempo changeait. Djorkaeff qui avait annoncé qu’il ferait « du Youri », devenait véritablement maître du jeu. Le Sénégal connaissait trois minutes infernales: centre de Thuram et tête de Trezeguet à peine trop décroisée (55e), nouvelle tête cette fois d’Henry au-desssus (57e), frappe de Djorkaeff relâchée sur Trezeguet et corner, puis nouveau coup de boule de l »‘Italien » (57e).

Le Sénégal pliait sans rompre. Lemerre remplaçait Djorkaeff par Dugarry (60e).
La France frisait le KO quand Fadiga du gauche, après avoir fixé Leboeuf, frappait sur la transversale de Barthez (65e). La rencontre s’emballait puisque la minute suivante, d’une frappe enroulée, Henry, le meilleur buteur du championnat d’Angleterre, trouvait la transversale de Silva (66e).

Desailly haranguait ses troupes, alors que le son des tam-tams devenait lançinant dans le World Cup Stadium. Papa Bouba Diop frôlait le doublé d’une puissante frappe au-dessus (78e).
Le remplacement d’un Wiltord anémique par Djibril Cissé à dix minutes de la fin de la rencontre ne produisait pas de miracle. (AP)

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