Rapport World Economic Forum: le Sénégal stagne à la 14e place africaine des économies africaines les plus compétitives
Le World Economic Forum a publié récemment l’Edition 2019 de son rapport sur la compétitivité. Pour cette année, ce sont 141 économies dont 37 africaines qui ont été classées selon 12 indicateurs regroupés en quatre (4) principales catégories. Pour ce qui le concerne, le Sénégal pointe à la 114e place mondiale et à la 14e place du classement africain dominé par l’Île Maurice.
Le Forum économique mondial est l’Organisation internationale de coopération public-privé. Le Forum associe les principaux acteurs de la société aux niveaux politique, commercial, culturel etc. afin d’élaborer des programmes mondiaux, régionaux et sectoriels. Mise sur pied en 1971 en tant que fondation à but non lucratif, la société qui a son siège à Genève, en Suisse, publie chaque année un rapport sur la compétitivité des pays à travers le monde.
Pour cette année, les modalités du classement s’articulent comme suit. La première catégorie est relative à l’environnement des affaires qui regroupe 4 indicateurs à savoir : les institutions, les infrastructures, le niveau de digitalisation, la stabilité macroéconomique. Alors que la deuxième catégorie concerne le capital humain, se fonde sur les progrès en matière de santé et le niveau de compétences des populations. La troisième catégorie s’intéresse à la structure économique à travers le niveau de production, le système financier et la taille du marché. Enfin, la quatrième catégorie scrute le dynamisme des entreprises et leur capacité d’innovation.
Classé 14e pays africain de l’édition 2018 du World Economic Forum, le Sénégal n’a pas fait mieux cette année. Le pays a en effet stagné à la même place pour l’édition 2019. Avec un score de 49,7 points sur 100 possibles, le pays a même perdu un point pour ce qui est de son classement au niveau mondial. En effet, de 113e en 2018, le Sénégal est passé 114e pour le classement de cette année. Seul lot de consolation pour le pays : une sensible amélioration de 0,7 point sur son score de cette année.
Parmi les autres pays du continent, l’Île Maurice arrive en tête de ce classement (52ème à l’échelle mondiale) avec un appréciable score de 64/100, largement au-dessus de la moyenne. Le pays a surtout enregistré de bonnes performances au niveau de certains indicateurs tels que la stabilité macroéconomique (89), le système financier (77), et le système de santé.
L’Afrique du Sud occupe la deuxième place sur le continent (60ème à l’échelle mondiale) avec un score général de 62/100, porté par les indicateurs tels que la stabilité macroéconomique (88), le système financier (83), et la taille de son marché (69). Vient ensuite, le Maroc (75ème à l’échelle mondiale) qui enregistre un score général de 60/100, avec de bonnes performances au niveau de certains indicateurs, notamment la stabilité macroéconomique (90), infrastructures (73), et le système de santé (72).
Les Seychelles occupent la quatrième place (76ème à l’échelle mondiale). La Tunisie arrive en cinquième position (87ème à l’échelle mondiale) de ce classement. L’Algérie est sixième (89ème à l’échelle mondiale), suivie du Botswana (91ème à l’échelle mondiale). L’Égypte, la Namibie et le Kenya referment le top 10 africain de ce classement.
On remarquera qu’au niveau mondial, sur 25 pays qui ont amélioré leurs performances au niveau de l’indicateur de la santé, 17 sont africains. Toutefois, les économies les plus compétitifs au monde, selon l’Edition 2019 du rapport mondial sur la compétitivité du World Economic Forum, sont Singapour (avec un score de 84,8/100), les États-Unis (83,7/100), Hong-Kong (83,1/100), les Pays-Bas (82,4/100) et la Suisse (82,3/100).
Pour rappel, l’Indice mondial de compétitivité couvrant 140 pays mesure la compétitivité nationale des économies, définie comme l’ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité. Il se base sur 12 indicateurs à savoir les institutions, les infrastructures, l’adoption des technologies de l’information et de la communication, la stabilité macroéconomique, la santé, la compétence, le marché de la production, le marché du travail, les systèmes financiers, la taille du marché, le dynamisme commercial et la capacité d’innover.
Sidy Djimby NDAO – Les Echos