3 fois plus chère que le stade olympique d’Abidjan: le cout du Stade olympique de Diamniadio fait parler
Le président Macky Sall a lancé le 20 février dans la nouvelle ville de Diamnadio, près de Dakar, les travaux d’un stade de 50 000 places. D’un coût de 155 milliards de Fcfa, il s’agit de l’une des infrastructures devant accueillir les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2022, prévus pour la première fois en Afrique. Mais déjà, le cout jugé exorbitant fait parler à travers le pays.
Devant un public tout en cris et en musique, les trois écrans géants ont projeté en rafale les images de la structure carrée et alvéolée du futur « stade du Sénégal ». Dans son habituel costume bleu foncé et une pelle à la main, Macky Sall a assuré que le Sénégal devait se donner les moyens de ses ambitions sportives.
« Ce stade, j’ai eu l’ambition de le réaliser au lendemain du match Sénégal-Pologne en Coupe du monde au Spartak de Moscou, a-t-il déclaré. C’était un prix important. J’ai considéré que la jeunesse sénégalaise et le sport sénégalais n’avaient pas de prix ».
Cette jeunesse pourra faire ses armes ici à l’occasion des Jeux olympiques de la Jeunesse que Dakar accueillera en 2022. « Ce futur temple du sport contribuera à faire de cette ville de Diamnadio un pôle de référence à l’échelle africaine et mondiale », estime Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité national olympique sénégalais.
Pour ce projet ambitieux, Macky Sall a appelé le ministre des Sports et la Fédération sénégalaise de football à obtenir l’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations d’ici quatre ans.
Mais déjà dans le pays, le stade olympique de Diamniadio commence à faire parler. Certains se demandent s’il ne s’agit pas d’un joyau trop cher pour le Sénégal. Alors que d’autres pensent les priorités son ailleurs.
Dans cette vague de critique de l’infrastructure sportive, les Sénégalais ont fait des rechercher à travers le monde pour déplorer la cherté du stade.
En effet avec ses 50.000 places et son architecture ultra moderne inspirée de celle du stade du Spartak de Moscou (L’un des stades ayant accueilli la coupe du monde Russie 2018.), le stade olympique de Diamniadio va couter : 155 milliards.
Comparativement au stade Spartak Moscou (45.360 places) dont se serait inspiré le président Macky Sall, lors du mondial 2018, pour lancer le projet du stade olympique. Les Russes avaient débloqué une enveloppe d’un peu plus de 138.000.000 milliards FCFA pour se payer ce bijou.
À l’époque, l’homme d’affaires Russe, Leonid Fedoun, via sa société Lukoli (Spécialisé dans la production de pétrole) avait pris les chantiers en main. Entamés en 2010, c’est quatre ans plus tard, en 2014 que le stade ouvrira ses portes.
Pour rester dans le jeu des « comparaisons », il est quand-même intéressant de se tourner vers les pays environnants qui ont eu à se lancer dans des projets similaires.
Sur le continent, les Sénégalais ont également pris des exemples pour déplorer le prix du stade. Parmi les stades cités : le stade olympique d’Ebimpé, surnommé « Arc de Triomphe » ; le Soccer city Stadium en Afrique du Sud ou encore le stade olympique de Radès.
« L’arche », comme on le surnomme, a une capacité de 60.000 places. Un bijou assez similaire au stade olympique de Diamniadio, qui a pourtant couté près de 50 milliards de FCFA généreusement offerts par la république populaire de Chine. Entamé le 22 décembre 2016, le stade est désormais prêt à l’emploi.
Le Soccer city Stadium ou FNB stadium en Afrique du Sud est également cité. Il s’agit tout simplement du stade Africain qui présente la plus grande capacité avec ses 94.700 places. La « Calebasse » Sud-Africaine est tout simplement impressionnante ! Cette fourmilière inaugurée en 1989 avait coûté près de 132 milliards FCFA.
Du côté de la Tunisie, Le stade olympique de Radès (65.000 places), inauguré en 2001, aura coûté la rondelette somme d’un plus de 36 milliards FCFA à l’époque. Construit par l’architecte Néerlandais Rib Schuurman, le symbole de Radès est certes assez loin des standards du stade olympique de Diamniadio. Mais, la différence reste tout de même abyssale (Plus de 119 milliards de plus.)