[Tribune] Pardonnez à Mamoudou Ibra Kane! Il ne sait pas
Serigne Moutakha va pousser acteurs, chercheurs et observateurs à revoir leur copie. Il aurait fallu qu’ils fussent plus rigoureux pour ne pas être surpris. Hélas!
L’islam, au delà des écoles et des courants, compte deux sources principales: le Coran et la Sunna. Les paroles et actes des musulmans s’apprécient par conséquent à la lumière de la révélation et de la tradition.
En accordant une audience à des Sénégalais dont l’image renvoie à des pratiques bannies par la religion, le Khalif général des Mourides nous rappelle le devoir de tout guide religieux.
Le Coran de souligner en ces termes: « Qu’est-ce que donc ce Messager qui mange de la nourriture et circule dans les marchés? Que n’a t-on fait descendre vers lui un Ange qui eût été avertisseur en sa compagnie? »
La chronique de MIK me donne l’occasion de partager une réflexion sur la pratique de l’islam au Sénégal. Des prédicateurs dénoncent à longueur de journées les actes blâmables des musulmans que nous sommes. Cela ne fait pas du Sénégal un pays de débauche, comparé au reste du monde.
Une amie rentrée d’un pays musulman me racontait ses échanges avec une fille de religion musulmane, qui s’étonnait de la voir prier au moment de quitter l’hôtel.
On s’autoflagelle à juste titre mais on oublie que l’islam a été une affaire d’élites (islam de cour, utilisation de la langue arabe par les savants sénégalais) avant de devenir une religion populaire.
Lorsqu’une religion se massifie, elle perd en qualité ce qu’elle gagne en quantité.
Le rôle des guides religieux consiste à aider les dispicles à parfaire leur comportement. Ils ne peuvent le faire qu’en leur manifestant l’attention que mérite tout fils d’Adam.
À suivre…
Jumah mubaarak !
Ousmane Abdoulaye Barro
Voici la chronique de Mamoudou Ibra Kane, « Éthnicisme ? Non, pas au Sénégal !