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Liberté de presse : un sale temps pour les journalistes sénégalais

Des Journalistes de la Redaction du Journal Les Echos
Des Journalistes de la Redaction du Journal Les Echos à Dakar

Sale temps pour les journalistes sénégalais. Après Simon Faye, ce sont des journalistes de SourceATv qui ont été convoqués.

Il s’agit de la présentatrice Fatima Coulibaly, du journaliste Omar Ndiaye et du chroniqueur Abdou Nguer. Ils ont été convoqués par la Section de Recherches sur instruction du procureur de la République.

La raison de leur convocation : des commentaires sur le rappel à Dieu de Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel. Ça devient grave de faire du journalisme dans ce pays.

En Afrique, l’assimilation de tout traitement de l’information factuel et indépendant à une défiance envers les pouvoirs en place est une constante. Une hérésie de plus pour des professionnels qui peinent à remplir convenablement leurs missions, faute de moyens.

Au Sénégal, l’épisode récent de convocations régulières et massives de nombreux journalistes par la police est une tache précoce laissée sur la trajectoire de Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), une irrégularité dans l’État de grâce qui pourrait défavorablement colorer son magistère.

Cet exemple sénégalais est déprimant et symbolique, tant l’espoir suscité par le nouveau pouvoir avait le potentiel d’être un catalyseur sous-régional.

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