Kaolack

Poésie : lisez l’agréable texte du vainqueur du Jeu concours de Kaolack Ma Fierté

Kaolack
Une rue à Kaolack

On a tous un rêve pour notre ville, pour Kaolack …

…Celui de le voir devenir une ville durable.
« Mon fils ! Kaolack faisait partie des villes les plus paisibles du Sénégal », ces propos d’un ancien illustrent bien la dégringolade de ladite ville.

Au fil des années, Kaolack a perdu son lustre d’antan, poussant même certains à le tutoyer en lui collant l’étiquette de « la ville la plus sale du Sénégal ».
Cette dénomination oh qu’humiliante, outrageante, ne devait laisser aucune composante de la ville de marbre, parce que nous sommes tous responsables. Comme le disait John Fitzgerald Kennedy « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

Cette citation devrait être le leitmotiv de tout un chacun. Rendre notre ville propre sans détritus doit commencer d’abord par moi, par toi, par nous tous, en revoyant notre définition même de la propreté. J’aurai aimé voir un Kaolack sans déchets solides, un Kaolack sans eaux usées, un Kaolack éclairé, rayonnant, un Kaolack assaini. Oui c’est possible, mais pour ce faire nous devons nous unir, main dans la main, apporter des solutions.

Nous unir, pour mettre en place, un Comité bien structuré avec un programme dénommé « Kaolack, ville propre ». Un comité loin des querelles partisanes, composé par le bureaucrate, le boutiquier, le commerçant, l’agriculteur, l’avocat, la femme de ménage, le médecin, bref de toutes les couches sociales de la ville.

Un comité animé d’une seule volonté, d’un seul crédo à savoir permettre à notre ville de redorer son blason. Un comité dont le fonctionnement est financé par nous-même, nous population de Kaolack. J’aurai aimé voir ces déchets qui gangrènent notre ville, recyclés à travers une usine, pour ainsi permettre la création de matériels tels que les poubelles.

J’aurai aimé voir la naissance d’une nouvelle station de traitement des eaux usées au large de Kahone, pour sécher les larmes des quartiers de Bongré, Tabangoye … J’aurai aimé voir, Kaolack se doter de réseaux d’assainissements suffisants pour permettre à Sam, Médina Fass, Thioffac ou encore Ndangane, de ne plus se retrouver sous les eaux pluviales. J’aurai aimé voir les rues de ma Ville éclairée par la lumière venant même d’une centrale solaire sise à Koutal, des rues pavées, bordées d’espaces verts. J’aurais aimé voir l’instauration de journées de nettoiement dénommées « Na Sett » organisée le dernier samedi de chaque mois.

On a tous un rêve pour notre ville, pour Kaolack, celui de le voir devenir la seconde ville économique du pays.

« Tous les chemins mènent à Rome » moi je dirais que tous les chemins mènent à Kaolack. Etant le centre névralgique même du Sénégal, notre ville constitue un important carrefour et non moins plaque tournante du commerce arachidier avec un marché dont le rayonnement est à l’échelle de la sous-région.

Hélas, malgré cette position géographique stratégique, ce fait d’être considéré comme le bassin arachidier, Kaolack ne cesse d’être relégué dans la lanterne rouge des villes les plus pauvres du pays. Ensemble, nous pouvons renverser la vapeur, changer les choses. Et ça doit commencer par nous, par notre mentalité. Oui, nous devons, ôter ce complexe d’infériorité qui réside en nous.

Pourquoi investir à Dakar ou à Saint-Louis, alors que notre ville est au bord du gouffre, avec des jeunes qui squattent les coins des rues, non pas par manque de dignité, mais par manque de boulot ? « Charité bien ordonnée commence par soi-même », comme le dit l’adage.

J’aurai aimé voir des usines agro-alimentaires appartenant à des fils de la ville, mettre au point des produits que je verrai en France, en Australie, ou encore en Russie, avec l’étiquette « Made in Kaolack/Sénégal » et par la même occasion générée des emplois.

J’aurai aimé voir Kaolack, ma chère ville, se doter d’un grand centre commercial au « Cœur de Ville », d’infrastructures économiquement attractives, qui fera d’elle l’une des régions les plus influentes de la sous-région voire de l’Afrique de l’ouest.

Mon rêve serait de voir, Kaolack se doter d’un aéroport aux standards continentaux, pouvant accueillir les avions venant du Nigéria, du Ghana, de la côte d’ivoire mais aussi d’un port pouvant permettre l’acheminement des marchandises de nos vaillants agriculteurs, de nos vaillants commerçants au large de la Casamance, de Dakar, ou même de la Guinée. Bref, j’aurai aimé voir Kaolack, ma tendre ville, devenir un « Business Hub ».

De par ses hommes, de par ses femmes, Kaolack ne manque pas de cadres, cette tendre ville ne manque pas de responsables, cette déesse ne manque pas de moyens, à nous relever le défi, à nous de cultiver le « Guem Sa Boppou », le « Joom » et le « Fuleu ». On a tous un rêve pour notre ville, pour Kaolack, celui de le voir devenir le Carrefour de l’Afrique de l’ouest.

Cheikh Ahmeth Tidiane BA.

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