DOB : la mobilisation des ressources fiscales en baisse, 4000 milliards de ressources pour 2019, l’Aps, la Rts et le Cereeq intègrent le plan de restructuration en difficulté
©Klinfos.com-Mardi 03 Juillet 2018 – Clôturant leur session ordinaire unique, les députés se sont penchés, samedi, sur le débat d’orientation budgétaire de l’année 2018. En présence du ministre de l’économie, des finances et du plan et de son de son homologue en charge des relations avec les institutions, les parlementaires ont soulevé plusieurs questions. Amadou Bâ a tenté d’y apporter des réponses.
Le débat d’orientation budgétaire (Dob), une disposition du Code des collectivités locales, est une exigence de bonne gouvernance et de démocratie. En effet c’est la loi qui oblige les élus, un mois avant la session budgétaire, de tenir le débat d’orientation budgétaire (Dob). Ce fut ainsi le cas, Samedi à l’Assemblée nationale où les députés ont débattu de cette exigence de la bonne gouvernance et de démocratie, qui veut que les contribuables soient associées à la manière dont l’argent sera utilisé.
Devant la représentation nationale, le ministre de l’économie, des finances et du plan a déclaré que l’économie sénégalaise n’a jamais été aussi forte. Et cela s’explique, peut-être, par le fait que « 2017 à été une année de croissance pour la plupart des économies avec un taux moyen de 3,8% ». D’ailleurs 2018 devrait le confirmer puisque les prévisions tablent sur 3,9%.
Pour notre pays, « le taux de croissance du Pib réel se maintient sur un rythme plus de 6% pour la troisième année consécutive. En 2017, cette croissance a été de 7,2% soit un point de pourcentage de plus que l’année 2016, reflétant la poursuite des grands projets d’investissement et de renforcement de l’ensemble des secteurs productifs », a déclaré Amadou Ba, notant que globalement, c’est une croissance portée par les secteurs primaire (12,9%) et le secteur tertiaire (6,6%) alors que le secondaire progresse moins lentement avec 4,5%. À l’en croire, « en 2018, nous devrions faire légèrement moins que 2017, pour nous situer tout de même à 7% dont : 7,8% pour le secteur primaire, 6,9% pour le secteur secondaire et 6,7% pour le secteur tertiaire ».
Pour ce qui est du taux de l’inflation, Amadou Ba a informé que celui-ci est projeté à 2,2% contre 1,7% en 2017. Et que cela s’explique par l’impact négatif de la remontée des cours du baril et de certaines matières premières. « Sur la période 2019-2021, la dynamique amorcée se maintiendra puisque le taux de croissance moyen projeté est de 7%, à la faveur de la mise en œuvre du deuxième plan d’actions prioritaires (Pap) du Plan Sénégal Emergent (Pse) en cours de préparation et qui portera sur la période 2019-2023. »
Un tableau sera tout de même revu à la baisse, il s’agit de la mobilisation des ressources fiscales. À ce propos, le ministre a noté que si celle-ci nous a habitué à des performances exceptionnelles, +271% d’augmentation entre 2000 et 2017, elle rentre progressivement, et inévitablement dans une phase de progression moins rapide. Mais, assure-t-il, il n’en demeure pas moins que les ressources sur la période 2019-2021 connaîtront une augmentation de 9,4% en valeur relative par rapport à la période triennale antérieur 2018-2020.
« Au total, pour 2019, les ressources de la loi de finance seront d’environ 4000 milliards de F Cfa provenant de l’effort de la mobilisation des ressources internes mais également de ressources externes acquises au moindre coût et affectées exclusivement aux projets économiquement rentables et socialement utiles », annonce Amadou Ba.
Pour ce qui est des dépenses, Amadou Ba assure qu’« à l’instar de 2018, la période 2019-2021 sera consacrée à l’amplification de la politique de l’emploi des jeunes, des femmes et de l’entrepreneuriat, le renforcement du capital humain et de la protection des sociale ainsi de la gouvernance locale, le tout, dans un contexte marqué par le renforcement des moyens destinés au forces de défense et de sécurité de notre pays », déclare Amadou Bâ.
Au chapitre des dépenses, le ministre de l’économie indique que les dépenses en capital augmenteront de 440,7 milliards de F Cfa en valeur absolue. C’est aussi le cas pour les dépenses courantes qui, elles, devront connaitre une hausse de 267,7 milliards de F Cfa. Ceci, pour renforcer les crédits alloués aux universités au titre de l’application du régime complémentaire de retraire des enseignants du supérieur, aux bourses et allocations d’études et aux œuvres universitaires. Alors que les dépense de personnel connaitront une hausse de 375,3 milliards F Cfa. Cette dernière augmentation s’explique par le besoin de prendre en charge les accords signés avec les syndicats de l’éducation et de la santé.
Sur les collectivités locale, Amadou Ba qui a rappelé que l’Acte III de la décentralisation a révolution la carte territoriale de notre pays, assure que cette réforme a eu besoin d’un temps d’adaptation sur le plan financier. « Par exemple s’il est vrai que les budgets locaux sont en hausse constante, des déséquilibres importants subsistent entre collectivités », illustre-t-il, ajoutant que c’est ainsi que « 48,92% des recettes totales sont recouvrées par les collectivités territoriale de la région de Dakar, qui exécutent aussi près de 50,32% des dépenses ».
Pour ce qui est du secteur parapublic, le ministre a déclaré aux députés que la restructuration des entreprises en difficulté aura un part important sur le programme 2018. Il s’agit entre autre de la poursuite et de la consolidation des mesures de redressement pour la Lonase, la Nouvelle société de textile du Sénégal (Nsts) et des Nouvelles éditions africaines du Sénégal (Neas). Il s’agit aussi de l’intégration dans le plan de restructuration de trois entreprises à savoir, l’Agence de presse sénégalais (Aps), le Cereeq, et la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts).
Jotay.net
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