Demande du Procureur de libérer Khalifa Sall : Ce qu’il en est vraiment du réquisitoire de Lassana Diaby
©Klinfos.com-Jeudi 12 Juillet 2018 -Au Sénégal, les avocats de la défense de Khalifa Sall ont cru rêver en écoutant le Procureur général faire son réquisitoire. Lassana Diaby a, en effet, conseillé à la cour de libérer le maire de Dakar. Déjà, les interprétation vont bon train pour expliquer la posture du Procureur Général.
Le Procureur général Lassana Diaby a pris près d’une trentaine de minutes pour développer sur l’arrêt de la Cour de justice Cedeao qui, pour lui, s’impose à nos juridictions nationales. Lassana Diaby a estimé qu’il faut respecter la décision communautaire et que ce respect s’impose à l’Etat.
Dès l’entame de ses observations, le Procureur général a expliqué que s’agissant du droit, «on l’applique ou bien on ne l’applique pas». Lassana Diaby dira qu’il se départit du débat politique, ce qui l’intéresse, c’est le débat judiciaire.
En effet selon le Procureur général, la première leçon qu’il faut retenir dans ce document qui a été produit, notamment l’extrait du plumitif de l’arrêt de la Cedeao , est le respect des leçons communautaires. Parce que, selon lui, le document est signé par un greffier.
«La Cour de justice dit que le droit des requérants ont été violés à savoir le droit à un avocat dès l’interpellation, le droit à un procès équitable et la présomption d’innocence», dit-il.
Et de s’indigner : «l’arrêt a débouté les requérants du surplus de leur prétention, mais a condamné l’Etat à payer 35 millions de dommages. Ce sont des propos graves de dire qu’il faut mettre cette décision dans la poubelle».
Se dirige-t-on vers la libération du maire de Dakar, Macky Sall a-t-il fini par cédé à la pression, le temps nous le dira. Ce qui est sûr c’est que le Procureur Général Lassana Diaby n’a pas reçu d’ordre d’en haut, l’exécutif.
Si nous parlons ainsi c’est parce que le Président Macky Sall a laissé entendre qu’il n’a pas donné de directives dans cette affaire. En effet, présidant la réunion du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr), hier mercredi 11 juillet, Macky Sall
« Aucune pression, nationale ou internationale, ne me fera abandonner mon option de mettre fin à l’impunité, au détournement des biens publics », a dit le Chef de l’État. Autant dire que ce n’est pas lui qui a donné « l’ordre » de relaxer Khalifa Sall.
En attendant d’y voir plus clair, le juge Demba Kandji a renvoyé les parties à mercredi prochain pour donner son avis tout en demandant à la défense de lui transmettre l’arrêt si elle en dispose entre-temps.
Rappelons que le maire de Dakar Khalifa Sall est actuellement jugé en Appel dans le cadre de son procès pour détournement de deniers publics présumé portant sur 1,8 milliards.
En première instance l’édile de la capitale Sénégal a été condamné à 5 ans de prison ferme.
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