En prison depuis 3 ans : l’Imam Alioune Ndao acquitté des charges de terrorisme
©Klinfos.com-Jeudi 19 Juillet 2018 – Imam Alioune Ndao est libre. Le Tribunal a décidé de le condamner à un mois de prison avec sursis. Le religieux qui était poursuivi pour le très grave délit de terrorisme recouvre ainsi la liberté après près de trois ans de détention.
La chambre criminelle de Dakar a rendu, ce jeudi, le verdict du deuxième procès pour terrorisme de l’histoire du Sénégal. Le juge a prononcé 13 condamnations et 15 acquittements.
Les deux principaux accusés, Imam Alioune Ndao et Matar Diokhané , ont eu des fortunes diverses. Le premier a écopé un mois de prison avec sursis ; il est reconnu coupable de détention d’arme de second degré sans autorisation et a été acquitté de tous les autres chefs.
Le second, pour sa part, a pris 20 ans de travaux forcés pour actes de terrorisme par association de malfaiteurs. Arrêté en 2015, il devra en principe passer 17 années supplémentaires en détention.
Onze autres prévenus ont été également reconnus coupables : Abdou Hakim Mbacké Bao, qui était au Nord-Mali, a été condamné à 20 ans de travaux forcés; Mohamed Ndiaye, Ibrahima Diallo et Abdou Hakim Mbacké Bao ont écopé 15 ans; Omar Yaffa, Abdou Aziz Dia, Lamine Coulibaly, Abou Diallo et Cheikh Ibrahima Ba ont pris 10 ans ferme tandis que Lamine Mballo, Latyr Niang et Saliou Ndiaye ont été condamnés à 5 ans ferme.
Une quinzaine de prévenus a eu plus de chance. Le juge a suivi le réquisitoire du procureur en l’acquittant. Il s’agit de Coumba Niang , Amy Sall, Marième Sow, Alioune Badara Sall, Daouda Dieng, Boubacar Décoll Ndiaye, Omar Keïta, Mor Mbaye Dème, Mamadou Moustapha Mbaye, Alpha Diallo, Pape Kibili Coulibaly, El Hadji Mamadou Ba, Moustapha Diatta, Ibrahima Hann et Ibrahima Ndiaye.
Pourtant, le procureur avait laissé entendre que l’Imam Ndao est le maitre à penser de la bande à Matar Diokhané qui, après leur odyssée à Abadam, Gwoza et Sambisa , au Nigeria où ils ont bénéficié de fonds d’Abubakar Shekau, devait rentrer au Sénégal pour établir une base jihadiste.
D’ailleurs le représentant du ministère public avait requis 30 ans de travaux forcés contre l’Imam Ndao pour les crimes de complicité d’actes de terrorisme par association de malfaiteurs, actes de terrorisme par menace ou complot, apologie du terrorisme, financement du terrorisme et blanchiment de capitaux en relation avec une entreprise terroriste.
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