Lancement des activites de la Cecar : Dr Abdourahmane Diouf et compagnie déconstruisent le Pse et théorisent le « le Sénégal first »
©Klinfos.com-Lundi 23 Juillet 2018 – Après sa réunion du mois d’avril passé à Saly, la Cellule des cadres du Rewmi (Cecar) procédé, samedi, au lancement de ses activités. Au menu, une conférence axée sur trois thèmes principaux et dont le but est de déconstruire le Plan Sénégal Emergent du Président Macky Sall. Et comme ils savent si bien le faire, les lieutenants d’Idrissa Seck ont, une nouvelle fois, indiqué l’échec du régime et prôné le slogan « Sénégal first ».
Que le Président Macky Sall, ses ministres et ses Directeurs généraux se le disent bien, les cadres Rewmi ont lancé la traque de leurs déclarations futures. C’est le Président de la Cellule des cadres du Rewmi (Cecar), Dr El Hadji Abdourahmane Diouf qui en a fait l’annonce samedi lors d’une conférence publique sur trois thèmes clés que sont la pêche, le Plan Sénégal Emergent, la question de l’emploi des jeunes, à l’occasion du lancement des activités de leur structure.
Pour se faire, un bureau constitué de deux composantes, à savoir un Secrétariat et une dizaine délégations a été mis sur pied. « Nous avons scindé l’économie sénégalaise en pôle pour permettre à nos cadres de pouvoir s’exprimer sur toutes les questions de la vie économique et sociale », a déclaré le Dr Diouf, précisant que le but est de lancer un véritable débat économique dans ce pays, aller au delà des débats de politiques politiciennes et avoir un débat économique.
« Aujourd’hui nous allons faire le « traquing » du gouvernement du Sénégal dans tous les domaines de la vie économique et sociale. Qu’ils comprennent qu’à chaque fois que leurs ministres vont faire des déclarations sur des choses qui nous concernent, nous avons les répondants à Rewmi, parce que nous avons les ressources humaines pour le faire. Nous avons les ressources humaines pour présenter un programme alternatif très différent du Pse, plus efficace que le Pse, sans payer 2,5 milliards de F Cfa à un cabinet étranger. Nous allons internaliser. Nous avons déjà identifié les compétences et nous travaillons à ce programme que nous allons présenter très bientôt », a déclaré le Président de la Cecar.
Pour eux, la plupart des politiques mises en place sont incohérentes, parce que dit-il, leur conclusion générale quand il regarde le programme du gouvernement de Macky Sall c’est que l’économie sénégalais est aujourd’hui désincarnée. « Elle n’est pas basée sur le réel, sur le vécu quotidien des Sénégalais. Tout le discours qu’on nous fait sur le taux de croissance. Et même si vous êtes un Sénégalais n’a pas fait d’études, vous comparez avec ce que les gens vivent à Pikine, à Guédiawaye, à Rufisque et un peu partout dans le Sénégal de l’intérieur, vous verrez qu’il y a un décalage entre ce Sénégal-là qu’on présente avec les agrégats économiques et ce nous vivons tous les jours », critique-t-il, assimilant l’augmentation des bourses de sécurité familiale comme un aveux d’échec de la part du régime.
Ayant constaté « un échec majeur » du régime, le Rewmi dit travailler pour l’alternatif. Mais déjà, le porte parole du parti tient à préciser que l’attitude de la formation orange suit une logique scientifique. « Le Rewmi est un parti qui a participé à l’élection du Président Macky Sall et depuis lors nous avons observé cinq temps dans notre processus de communication sur ce que nous voulons proposer aux Sénégalais.
Il y a d’abord eu une période de retenue républicaine, coïncidant avec la période de grâce du Président Macky Sall suivie d’une période de phase critique pendant laquelle nous avons quitté la coalition Benno Bokk Yaakaar ensuite la phase du vrai doute parce que nous aurions pu être dehors et constaté qu’ils étaient sur la bonne voie après nous sommes entrés dans la phase de certitude de l’échec du Président Macky Sall et enfin, en 2018, nous sommes dans la phase de la proposition de politique alternative », détaille-t-il.
Dans phase de distillation de leur programme le Rewmi, à l’image du Président américain Donald Trump ou encore du président sud africain Ceryele Ramaphosa, a fini de choisir pour ligne de conduite : le slogan « Sénégal first ».
« Nous sommes dans une posture où notre slogan serait : « Le Sénégal d’abord ». Et c’est là que le Président Macky Sall a échoué malheureusement. Il n’a jamais su mettre les intérêts du Sénégal au dessus des intérêts des étrangers. Il n’a jamais su comprendre que notre intérêt vital national nous permettait de nous protéger sans être arrogant avec les autres. Il n’a jamais compris qu’on peut se protéger sans être dans le protectionnisme absolu ou intégral. Il n’a jamais compris que le secteur privé sénégalais devait primer sur tout. Et c’est ce que nous sommes en train de mouler dans le cadre d’un programme de gouvernement. Il faudrait qu’on comprenne qu’au Sénégal toutes les politiques économiques seront articulées autour des intérêts du Sénégal d’abord », explique-t-il.
Et d’ajouter : « Ce sera le Sénégal first, que ce soit dans le domaine de la pêche, dans le domaine de l’emploi des jeunes, dans le domaine des industries extractives et dans tous les domaines de la vie économique et sociale, au moment d’élaborer un programme et de le proposer aux Sénégalais, nous allons nous poser une seule question : Où est l’intérêt du Sénégal dans ce que nous sommes en train de faire ».
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