Sortie de Babacar Gaye : l’Apr réplique et traite Wade de névrosé obsessionnel et Karim de fils indigne
©Klinfos.com-Samedi 28 Juillet 2018 – Le porte-parole adjoint de l’Apr s’est fendu hier d’un communiqué pour pilonner le porte-parole du Pds et son mentor Me Wade. À travers sa note, l’Apr critique Babacar Gaye et traite Karim Wade de fils indigne, pour accepter que son père de 92 ans descende sur le terrain pour se battre à sa place.
«Sous la dictée de son secrétaire général, Monsieur Babacar Gaye a souhaité publier un démenti relatif à de prétendues rencontres et/ou entretiens téléphoniques que son mentor Abdoulaye Wade aurait eus avec le président de la République. Peine perdue : ceux qui connaissent l’homme Macky Sall, savent qu’il ne regarde jamais dans le rétroviseur», note d’emblée le député.
Et d’ajouter que «les conseils et avis» de l’ancien président de la République, théoricien de la «dévolution monarchique et du césarisme démocratique», laissent de marbre son successeur.
Dénonçant ce qu’il appelle chez Abdoulaye Wade «la névrose obsessionnelle pour l’avoir et le pouvoir du fils», Abdou Mbow souligne que, pour assouvir ce besoin, Wade est prêt à tout, comme le fait de diriger, à 92 ans, une liste aux législatives de 2017. «Seul un fils indigne peut accepter cela de son père», tacle-t-il Karim Wade.
Avant de s’attaquer à nouveau à Wade-père. «Aujourd’hui, le père dicte au porte-parole de ce qui reste de son parti, un texte où il s’arme de courage pour affronter les Sénégalais et leur parler de valeurs démocratiques», note-t-il. Ce qui est d’autant plus incongru pour l’Apr que c’est ce même peuple, à qui il s’adresse, qui lui a donné une belle leçon en 2012, en lui indiquant «la porte de sortie pacifiquement», alors qu’il pouvait en être autrement, vu les dérives de son régime. Et comme dérives et crimes du régime Wade, le responsable apériste à Thiès cite : «un 23 juin 2011 de chaos et de cadavres» dont il lui fait porter «l’entière responsabilité au plan judiciaire».
Tirant toujours sur l’ancien chef de l’Etat, Abdou Mbow souligne «ce mensonge d’Etat qui cachait sa nationalité française à laquelle il aurait dû renoncer par respect de la Constitution».
La loi Ezzan amnistiant le meurtre de Me Babacar Sèye, le meurtre de policiers brûlés vifs sur le Boulevard centenaire de Dakar sont également mis sur le dos de Me Wade par l’Apr, qui lui demande de vouer «respect au peuple qui l’a honoré et lui a pardonné» toutes ses bévues. Mais, en définitive, pour Abdou Mbow, Wade perd son temps en s’attaquant aux institutions de la République et à Macky Sall qui, à son endroit, «continuera d’opposer indifférence et pitié».
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