Environnement

Conscience écologique… Par Khadim Ndiaye

Dakar
Dakar

La conscience écologique dans une mégalopole comme Dakar doit être très vive. Les promoteurs immobiliers et leurs alliés politiques semblent se soucier peu du cadre de vie. Les lanceurs d’alerte comme les amis Daouda Gueye de Pikine, Moussa Ndiaye et autres, sont considérés comme des extra-terrestres.

La cherté de la vie qui se traduit par une quête effrénée de la « dépense quotidienne », des loyers astronomiques, l’enfer de la mobilité urbaine, rend futile cette conscience écologique. Vivre d’abord, philosopher après, a-t-on l’habitude de dire.

Voilà pourquoi on peut comprendre en partie le ouf de soulagement des « pro-Auchan » : tout ce qui peut contribuer à réduire le coût de la vie est le bienvenu, même si beaucoup d’autres aspects de la question sont éludés.

Beaucoup parmi les DIOP, SY et TRAORÉ, seraient aux anges de voir le grand distributeur français vendre des béliers pour la Tabaski. Un Tabaski-Dumping soulagerait beaucoup de familles en effet.

Une amie qui a enseigné aux USA et qui vit au Sénégal maintenant, me disait qu’avec le même salaire à Dakar, elle doit se serrer la ceinture.

Dakar vit-elle au dessus de ses moyens?

C’est dans les alentours de cette zone très verte, sur la photo, véritable poumon vert d’une ville aujourd’hui colonisée par le béton, qu’il a été choisi d’implanter une Arène nationale de lutte. La construction de cette arène a, parait-il, nécessité l’assèchement de la mare d’eau à proximité. L’eau est drainée par une conduite souterraine qui passe sous l’autoroute, me dit-on.

Cette zone des Niayes permet pourtant de réguler le climat de Dakar, de réduire l’effet des îlots de chaleur et de purifier l’air que ses habitants respirent. Avoir une telle zone verte dans une ville « mangée » par le béton et souffrant du trop-plein de voitures, procure des effets bénéfiques sur la santé psychologique de ses habitants.

Avec la disparition programmée de cette zone, les Dakarois se crèvent un poumon…vert. Et, quand on se crève un poumon, il est certain que l’on réduit son espérance de vie.

Les poumons verts sont les meilleurs alliés des mégalopoles qui optent pour un développement durable.

Dans une ville comme Montréal, on en compte des centaines, répartis entre parcs naturels, grands parcs, mini parcs et espaces verts. Leur entretien se fait au quotidien. Ils contribuent au maintien de la biodiversité et au bien-être des populations.

Il nous faut éduquer et inciter nos dirigeants à la conscience écologique, avant même les populations.

 

PS : La direction de KLINFO rappelle que l’auteur de ce texte n’est pas un journaliste de la rédaction de KLINFOS mais un contributeur dont nous diffusions l’opinion et ce dans une dynamique de libre expression plurielle.

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