Elle avait été violée : l’affaire refait surface alors qu’elle est mariée, O. Dieng a perdu la tête
L’affaire Oumy Dieng du nom de cette dame qui, voulant soigner une maladie de la peau, est tombée sur Momar Diop, un dermatologue indélicat, a été appelée, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. En l’absence de sa femme, malade, Abdou Aziz Sy a fait face au véreux dermatologue, révélant que sa femme a perdu la tête depuis l’éclatement de cette affaire. Quant au sieur Diop, il risque de passer les trois prochaines années de sa vie dans une prison.
C’est un mari abattu par les évènements mais drapé du manteau de la dignité qui a comparu, hier, devant la barre du tribunal de Dakar statuant en matière correctionnelle, pour faire face à celui qu’il considère comme le bourreau de sa tendre moitié, même si celle-ci ne lui avait pas encore juré fidélité au moment des faits. «Le monsieur a détruit ma famille», lance-t-il, comme pour montrer son impuissance face à une situation qu’il n’a pas demandé à vivre.
Cette phrase du mari de la dame Oumy Dieng résume, en effet, à elle seule, la situation qui a découlé de ce soir du lundi 11 juillet 2017, où Madame Sy, alors jeune fille à la recherche d’une beauté superficielle, est tombée dans les mailles du «prédateur sexuel» Momar Diop qui se faisait passer pour un dermatologue.
«Ce jour, ma femme était accompagnée de deux de ses copines pour solliciter les services du sieur Diop, qui leur avait fait croire qu’il était capable, en tant que dermatologue, de les aider à se débarrasser de leurs problèmes de peau». Seulement, selon le mari, «il a demandé à Oumy de revenir le voir, parce que son problème est plus grave et nécessite par conséquent un traitement approfondi. C’est quand elle est revenue qu’il a fait sa salle besogne», a expliqué le mari accablé qui, dans son pantalon jean et son t-shirt de couleur verte, dégageait de l’assurance malgré les circonstances.
Poursuivant, Abdou Aziz Sy note : «quand j’ai eu écho de la vidéo, j’ai opéré en solo, histoire de ne pas verser la honte sur ma femme. C’était d’abord sur l’émission Petit Dej de Walfadjri. Je suis allé voir les responsables de la chaîne qui ont accepté de flouter les images. Quand ma femme a appris cela, elle est tombée malade, elle s’en remit très difficilement. Mais, quelques années après, l’affaire a refait surface et cette fois, c’est dans les sites internet que la vidéo a été publiée. Cette fois, elle a complétement perdu la tête», révèle M. Sy, qui ajoute que c’est dans ces circonstances qu’il s’est débrouillé pour avoir l’adresse du gars.
«Quand je suis allé le voir, il m’a dit qu’il faisait ainsi pour sa sécurité, parce que, dit-il, des femmes revenaient pour le faire chanter», a ajouté Abdou Aziz Sy, qui explique que s’il prend sa défense et assiste sa femme «dans ces circonstances que plusieurs hommes n’affronteraient pas», c’est parce qu’il est convaincu que la mère de ses enfants «n’est pas une mauvaise fille». «Si vous regardez la vidéo, vous verrez qu’elle a repoussé sa main à trois reprises avant de céder», commente-t-il.
Interpellé à son tour, le sieur Momar Diop a tenté de faire croire aux juges que la dame Sy, alors jeune fille Oumy Dieng, était sa copine. «Je reconnais que je l’ai filmée. Mais je vous assure que ce n’est moi qui ai mis la vidéo sur internet», essaie-t-il de convaincre. En effet, selon lui, c’est après cette séance avec Oumy qu’il s’est mis devant sa maison, histoire de prendre l’air. «Quand je suis rentré dans la maison, j’ai constaté que j’avais perdu mon téléphone qui contenait la vidéo, ainsi que mon portefeuille. C’est ainsi que la vidéo s’est retrouvée dans d’autre mains», se défend-t-il, ajoutant qu’il soupçonne «un certain Fall de l’émission Petit Dej de Walfadjri d’être à l’origine de la publication du film».
Prenant la parole pour plaider cette affaire de mœurs, l’avocat de la partie civile, Me Baba Diop, après avoir dénoncé la gravité des faits, a déclaré : «si nous devions demander une chose à la hauteur du préjudice, on aurait demandé que M. Momar Diop soit fusillé. Mais, vu tout le mal qu’il lui a fait, nous demandons la somme de dix millions pour toutes causes de préjudice confondues», a plaidé l’avocat.
A sa suite, le procureur de la République qui s’est longuement indigné du comportement de ce monsieur qui, selon lui, est un «sachant», a demandé aux juges de bien vouloir condamner le sieur Momar Diop à 3 ans de prison ferme pour les délits de collecte d’images à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Finalement, le tribunal, après concertation, a décidé de sursoir sa décision jusqu’au 30 août prochain.
Pour mémoire et comme le révélait en exclusivité votre journal «Les Echos», Oumy Dieng, qui voulait se faire soigner d’une maladie de la peau, est tombée sur un véreux dermatologue qui s’est mis à la masser toute nue, avec un produit aphrodisiaque, filmant le tout avec son téléphone portable.
Sidy Djimby NDAO
jotay.net