En route pour 2019 : Le Pds lance la collecte de parrains pour Karim et assure qu’il n’y aura pas d’élection sans son candidat
En l’absence de son candidat cloué à Doha, au Qatar, le Parti démocratique sénégalais (Pds) a procédé au lancement de la collecte de signatures pour le parrainage, en prélude de la Présidentielle. La cérémonie a été l’occasion pour les lieutenants de Me Abdoulaye Wade de jurer, une nouvelle fois, qu’il n’y aura pas d’élection sans Karim Wade.
Des dizaines d’ordinateurs affectés à ses collecteurs au niveau des 49 départements du Sénégal, des fiches de parrainage personnalisées aux couleurs du parti et à l’effigie du candidat, une cérémonie de lancement en grande pompe et en présence de presque toutes les grandes figures du parti… le Pds n’a pas lésiné sur les moyens pour sa campagne de collecte de signatures pour le parrainage en vue de la prochaine élection présidentielle.
Et pour que ça ne soit pas un vain investissement, force est de croire que Abdoulaye Wade et les siens prennent très au sérieux le parrainage, même s’ils s’y sont opposés et l’ont combattu au début.
Procédant, hier, au lancement officiel de sa collecte de signatures, le Pds a transformé la cérémonie en une tribune pour plaider la cause de son candidat, encore absent du pays, à moins de six mois de l’échéance électorale.
«Karim est debout. Les coups bas ne l’ont pas ébranlé, les trahisons ne l’ont pas fait fléchir»
Indiquant que l’occasion est historique pour leur parti, le secrétaire général national adjoint a répondu à sa manière à la fronde qui s’est réveillée au sein du parti, demandant le choix d’un autre candidat. «Karim Meïssa Wade a été désigné lors d’un congrès ouvert à la presse. Des candidats se sont présentés et à une majorité écrasante, le congrès, le parti a désigné son candidat», soutient Omar Sarr.
Poursuivant, l’ancien député indique que, depuis lors, «notre candidat est debout comme il a été debout pendant les trois longues années en prison». Et d’assurer : «les coups bas ne l’ont pas ébranlé, les trahisons ne l’ont pas fait fléchir. Depuis, notre parti est debout, malgré les trahisons, debout pour les combats pour les libertés et la démocratie», assure-t-il.
Assurant que le Pds continuera de se battre contre toutes les mesures liberticides de la dictature de Macky Sall, Omar Sarr dit à qui veut l’entendre qu’ils n’ont pas peur de Macky Sall et de ses moyens de répression. «Parce que nous sommes le peuple, nous sommes le nombre. Le mouvement pour en finir avec le régime de Macky Sall est engagé», dit-il, tendant la main aux autres organisations de l’opposition.
«Le Pds va commencer le parrainage pour Karim Meïssa Wade, mais il appelle déjà les partis, les syndicats, les organisations de la société civile qui le souhaitent à s’organiser avec lui pour la collecte des parrainages et l’organisation d’une candidature unifiée pour la satisfaction des revendications du peuple», ajoute-t-il, précisant que les collecteurs de leur parti vont débuter leur activité dès demain jeudi sur toute l’étendue du territoire national.
«Dans les prochains jours, Karim nous dira quand il viendra et nous lui dirons comment nous l’accueillerons»
Après les questions liées au parrainage, Omar Sarr s’est attaqué au président de la République. Pour lui, Macky Sall symbolise l’échec de notre pays. «Macky Sall est fatigué, il n’en peut plus, il symbolise l’échec, la misère pour le peuple, la corruption. Macky Sall, c’est le recul pour le Sénégal, le manque d’eau et la triche aux élections», tacle-t-il avant d’annoncer, sans donner de date, le retour prochain de Karim.
En effet, assurant que la collecte de signatures pour le parrainage n’est que la première étape de la conciliation de la candidature de Karim Wade, Omar Sarr a noté que la seconde étape sera l’arrivée de Karim Wade. «Dans les prochains jours, il nous dira quand il viendra et nous lui dirons comment nous l’accueillerons», a annoncé le maire de Dagana, qui soutient mordicus que la démocratie sénégalaise a besoin de Karim Wade.
Toussaint Manga fait fort
Mais si le discours du Secrétaire général national adjoint du parti n’est qu’engagé, ceux de ses jeunes camarades, Toussaint Manga et Victor Sadio Diouf, a été plus va-t’en guerre. Et pour cause, alors que le président du Mouvement des élèves et étudiant libéraux assure que si Karim n’est pas candidat, les étudiants de leur parti n’hésiteront pas déstabiliser les campus universitaires, le député Toussaint Manga est allé plus loin, demandant aux militants de saboter la campagne de Macky Sall, pour ensuite casser tous les bureaux de vote le jour des élections.
Les Échos
