[Rportage]: Kaolack, ville en plein coeur de l’insécurité, les populations interpellent les autorités
©Klinfos.com-Jeudi 13 Septembre 2018 – L’insécurité prend de l’ampleur à Kaolack, où les agressions et cambriolages sont devenus monnaie courante et n’épargne ni les particuliers encore moins les sociétés et autres entreprises. Une situation dangereuse qui a fini par faire réagir les Kaolackois, qui interpellent les autorités. Ils ont dit leur désarroi à klinfos.com. REPORTAGE.
À Kaolack, il ne se passe presque plus un jour sans qu’on attend parler de cas d’agression, de vol à main armée ou encore de cambriolage. Et comme pour nous confirmer, pas plu tard Mardi dernier, le bureau de la poste a faillit d’être dévaliser par des malfaiteurs à Ndorong. Face à cette insécurité, les populations marquent leur indignation.
Trouvé devant chez lui en train de manipuler son téléphone portable, Pape Ndour, accoutrement relaxe, cigarette coincée entre ses lèvres, la trentaine est on ne peut plus indigner de la situation d’insécurité qui règne dans la ville.
« Nous avons un réel problème d’insécurité à Kaolack. Je ne sais comment un bureau comme celui de la poste ne peut pas avoir des gardiens qui assurent 24 heures sur 24 la sécurité, c’est incompréhensible », regrette-t-il.
Poursuivant, le jeune Kaolackois hausse le ton et demande à quoi sert tout l’arsenal sécuritaire qui pilule à travers la ville. « Je ne peux pas comprendre qu’une grande ville comme Kaolack n’a pas beaucoup de postes de police pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens,mais malheureusement nous en avons que deux. C’est vraiment désolant » déplore t-il
Dans son boubou traditionnel assorti d’un bonnet et chapelet à la main, Amath Thiam non plus ne décolère pas. Pour lui il y’a pas à chercher de midi à 14 heures, la responsabilité est celle des autorités, qui selon lui n’ont pas fait d’effort pour la sécurité à Kaolack.
« l’État doit mettre en place beaucoup de postes de police pour assurer notre sécurité. Les autorités ne pensent qu’a leur propre sécurité alors que c’est nous qui sommes la priorité. Nous invitons l’État de prendre en considération cette cause », plaide-il.
Retrouver devant sa maison à Thioffack, le sieur Cheikh Biteye, bien placé dans une chaise campée dans l’ombre d’un arbre, nous raconte l’insécurité galopante qui règne également dans ce quartier périphérie de la commune. »Ici c’est du laisser-aller, tout est permis. Il ne passe pas une semaine sans que l’on agresse pas une personne. On n’ose plus sortir à 22 heures », se désole-t-il.
Et d’ajouter : » ici,en plus de l’insécurité, le quartier est en manque d’éclairage public. Raison pour laquelle les agressions sont fréquentes. Il faut que la mairie fasse quelque chose ».
En définitive, c’est un truisme que de dire que l’insécurité règne à Kaolack. Une nouvelle fois, les populations de la ville ont tiré la sonnette d’alarme et il urge plus que jamais pour les autorités étatiques comme celles locales, toutes interpellées, à prendre leur responsabilité pour mettre un terme à cette situation qui n’a que trop duré. L’éclairage public dans certains quartiers de la ville serait un bon début.
Fallou Sylla
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