Economie

Idrissa Seck et Ousmane Sonko : ces candidats à la Présidentielle qui promettent de renégocier les contrats pétroliers signés par Macky Sall

Idrissa Seck et Ousmane Sonko
Idrissa Seck et Ousmane Sonko

Au Sénégal, plusieurs candidats à l’élection Présidentielle de février 2019 ont décidé d’axer leur discours de pré-campagne sur pétrole récemment découvert dans le pays. Certains ont fini de promettre de renégocier les contrats pétroliers signés par le régime de Macky Sall. 

Le pétrole sénégalais a aiguisé plus d’un appétit depuis sa découverte. Les plus grandes firmes étrangères du secteur ont fini de se tailler chacun une bonne part. Mais celle-ci, accusées d’avoir spolié les Sénégalais, avec la complicité des gouvernants, risquent d’être rattrapées.

En effet plusieurs candidats à la présidentielle de 2019 ont fait part de leur volonté de renégocier tous les contrats si toutefois ils arrivent à être porté à la tête de l’État. Le dernière parmi ces candidats à avoir manifesté sa volonté de renégocier les contrats : Ousmane Sonko .

Le leader de Pastef-Les Patriotes qui plaide pour « la préférence nationale » a promis de renégocier tous les contrats pétroliers, miniers et gaziers, s’il est élu président de la République.

Mais s’il en est ainsi, c’est parce que pour lui, ces contrats sont très défavorables et pourraient apporter plus de 800 milliards de Fcfa.

« Les contrats signés par l’État sont tous défavorables aux Sénégalais. On ne peut pas accepter que des personnes vendent les intérêts des Sénégalais au profit d’autres personnes. Si nous renégocions ces contrats , nous pourrions gagner plus de 800 milliards de Fcfa », a déclaré Ousmane Sonko alors qu’il procédé a lancement de son livre-vision « Solutions » pendant le week-end.

Un autre candidat qui avait déjà fait la promesse c’est Idrissa Seck . L’ancien Premier ministre et leader du parti Rewmi a également assuré que dès février 2019, s’il est élu, il va procédé à la renégociation certains contrats pétroliers signés par le régime de Macky Sall au nom de l’État du Sénégal.

Cependant selon un juriste d’affaires spécialisé en droit extractif et consultant en gouvernance des activités extractives, il s’agit d’une très mauvaise idée.

« C’est absolument possible de renégocier les contrats. Cependant, dans le secteur extractif, nous sommes dans le cadre d’un arbitrage d’investissement. Et selon les dispositions des articles 33 et suivants des différents contrats qui ont été signés, le Sénégal, sur la base de la convention de New York signée dans les années 60, a accepté l’arbitrage comme moyen de résoudre les conflits pouvant exister entre l’investisseur et l’État d’accueil », explique Thaddée Seck .

Et d’ajouter : « Dans ce sens, quand il y aura contentieux, c’est-à-dire lorsque les entreprises ne seront pas d’accord sur les termes de la négociation, c’est le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) qui est compétent. C’est un organe de la Banque mondiale qui est chargé de trancher les différends en matières d’investissement ».

 

Top 10 de l'info

Haut