Cour d’appel de Dakar : le plaidoirie de Barthélemy Dias
Barthélémy Dias était de nouveau devant la justice. Il s’agit du dernier rebondissement en date dans ce très long feuilleton judiciaire qui tient en haleine les médias sénégalais. En première instance, le tribunal des flagrants délits avait condamné le Maire de Mermoz Sacré-Coeur à une peine de six mois, pour avoir jeté le discrédit sur une décision de justice. Une peine jugée « scandaleusement inappropriée » par la défense qui avait fait appel de la sanction. En appel, la parole a été donnée à Barth’.
Devant les juges, le maire socialiste a fait sa plaidoirie: « On m’accuse d’avoir jeté le discrédit sur une décision de justice et d’outrage à magistrat. Pourquoi aucun organe de presse n’est à mes côtés? (…) Je n’ai pas cherché à nuire ou à troubler l’ordre public. Je n’ai outragé aucun magistrat! En première instance, le juge n’a pas voulu m’écouter. Il a voulu me sanctionner. Le pouvoir veut coûte que coûte que les opposants soient tous en prison », dit-il.
Et d’ajouter : « Nous avons une ambition présidentielle et nous ferons tout pour que notre candidat (Khalifa Sall) se présente à la présidentielle de février 2019. Nous allons descendre dans la rue si besoin en est. Mais, loin de moi l’intention de brûler le pays ou d’affronter nos braves forces de l’ordre. Nous sommes des Sénégalais. La condamnation de Khalifa Sall est une décision politique rendue par la justice. L’Etat du Sénégal sera condamné partout où le dossier sera évoqué (sur le plan international). Si l’Etat a accepté de payer une amande de 35 millions à la Cour de justice de la Cedeao, c’est parce qu’il est fautif. C’est un sentiment d’impuissance qui justifie certains comportements. Nous sommes des citoyens. Nous avons le droit d’exprimer nos sentiments d’amertume et de dégoût. Je n’ai pas été le seul à dénoncer la décision rendu contre Khalifa Sall. (…) »