Portrait

Gamou 2018 : Leona Niassene ou la cité des avocats de la Tarikha Tidjania

Mame Khalifa NIASS
Mame Khalifa Niass

A Kaolack et précisément au quartier Léona, la blancheur des minarets d’une grande mosquée nouvelle construite survolent les autres bâtiments de ce quartier du centre de la grande ville du Saloum. Bienvenue à Léona Niassene. Cette cité religieuse fondée en 1911 à été offert par le colonisateur Toubap à El hadji Abdoulaye Niass, un saint homme qui avait quitté son petit village de Bélly dans le Djolof pour venir s’installer au cœur du bassin arachidier. Aujourd’hui, Léona Niassene reçoit des milliers de fidèles lors du Gamou, des fidèles qui affluent de tout le monde pour s’abreuver dans l’océan de Khalifa El hadji Mouhamad Niass et ses vénéré fils. En ce jour de Gamou, « Les Échos » vous propose de faire une plus ample connaissance avec la famille de celui que l’on surnom l’avocat de la Tarikha Tidjania. 


Mame Khalifa, l’avocat de la Tarikha Tidjania

Quand El hadji Abdoulaye Niass mourra en 1922, le Khalifa a été hérité par son fils ainé Khalifa El hadji Mouhamad Niass plus connu sous le nom de Mame Khalifa. Le saint homme qui à vue le jour en 1879 à Sélik, un petit village prés de Ndoffane était avant tout un enseignement dévoué à l’enseignement et la formation qui représentait pour lui le seul gage de maintenir dans une élite capable de prendre la relève. Parmi ses disciples on peut citer pêle-mêle, El hadji Omar Thiam un grand savant dans le Ndoukouman, Cheikh Modou Khaly Mbaye un maitre coranique hors norme et qui maitrisait la connaissance de la spiritualité mais l’exemple le plus illustrant est sans doute celui de El hadji Hiyane Thiam coordonateur de la commission d’observation du croisant lunaire qui reste aujourd’hui l’un des intellectuelles arabes les plus éminent du Sénégal.  C’est donc à partir de 1922 qu’il commencera à assurer la continuation de l’œuvre de son vénéré père. Mame Khalifa était aussi un éminent poète dont l’œuvre est aujourd’hui revisité partout à travers le monde arabe.

El hadji Mou Ndaw le très grand

Le fils ainé de Mame Khalifa Niass est né en 1908. De son vrai nom El hadji Abdoulaye Khalifa Niass. Il a été à la tête du Khalifa de 1959 jusqu’à son rappel à Dieu en 1991. Il maitrisa le coran et les connaissances religieuses à bas âge.  Celui qui avait transformé sa maison en mosquée est aussi fondateur de plusieurs écoles coraniques à travers le Sénégal.

Serigne Mbaye, le spirituel personnifié

El Hadji Babacar Niass dit Serigne Mbaye est né en 1914. Le deuxième fils de Mame Khalifa était un vrai homme de Dieu. Comme tout les enfants de son vénéré père il maitrisa le coran très tôt. Khalif de 1991 à mort en 1996, l’ami de Serigne Saliou Mbacké a réalisé beaucoup de miracles de son existence parmi lesquels la demande de pluviométrie pour des populations assoiffées et la chasse des oiseaux qui torpillées les champs des paysans du Fouta. Serigne Mbaye était aussi un grand et riche agriculteur.  C’est lui est le fondateur des villages de Diaga, Fass Loly…

Pa El Hadji Omar le musulman hors pair         

On dit de lui que meilleur musulman que lui, la terre ne l’a jamais vu. Le troisième Khalif de Mame Khalifa est né en 1916. Il était avant tout un grand enseignant. C’est après maitrise du coran que celui qui refusé de prononcer deux fois certains terme plus ou moins immoral même se trouvant dans le contenu de son enseignement. El Hadji Omar Khalifa Niass de son vrai donnait toujours tord à ce lui qui ne prié pas à chaque fois qu’il devait régler un conflit. Il a été Khalif de 1996 à 2009.

El Hadji Ibrahima Niass le soufi et sage

El Hadji Ibrahima Niass est né le 06 Novembre 1932 à Kaolack et Khalif Général des Niassene de 2009 à 2017. Il est éminent intellectuel dont l’œuvre poétique continue est saluée jusqu’au delà des frontières du Sénégal. Très jeune, ce fils de Mame Fama Thiam a appris par cœur les 114 sourates du livre saint auprès de son Père qui l’initie très rapidement à la quête de connaissances des ouvrages du savoir conventionnel en Islam.

Après quelques années de formation, il obtint une maitrise parfaite dans la quasi-totalité des sciences surtout en ésotérisme dont il parfait expert reconnu de tous. Satisfait, Khalifatoul El hadji Mouhamad fait de lui son secrétaire particulier ; en effet c’est lui qui dorénavant, va se charger d’écrire pour lui et parfois garder ses précieux manuscrits dont les secrets (asrar).

Son Père lui avait confié un très lourd fardeau qu’il accomplissait avec un grand plaisir. Il lui arrive occasionnellement de raconter comment son Père le réveillait matinalement pour lui demander un service et le Connaissant Ahmad Iyane Thiam qui partageait la même chambre avec lui raconte qu’un jour il a compté plus de 114 le nombre de fois que son père a fait appel à lui.

Cheikh Sidi Ahmad Tidjani, l’actuel Khalife

L’être frugal et à la poitrine saine, le savant respectueux et source de grâce, L’homme à la majestueuse bénédiction et aux prières toujours acceptées : Sheikh Oumayma comme nous l’appelons très affectueusement est né le 5 juin 1940 à Kaolack ; il occupait une place de choix dans le cœur de sa mère l’honorable dame sayyida Oumaymatu ainsi que dans celui de son Père l’Immense Khalife al-Ḥāj Mouḥamad, car celui-ci lui avait donné le nom de son aimé : al Khatimul Maghlum Cheikh Sidi Ahmad Tidjani R.A. Bien assez tôt il débute ses études coraniques avec le maure Rabbani avant de continuer avec l’actuel Khalife, le grand Wali El Hadj Ibrahima Niass.

C’est auprès de ce dernier qu’il poursuivit ses études en sciences islamiques. Tout y passe, le Fiqh, la Grammaire, la logique, la Rhétorique, la Prosodie et l’Hagiographie du Prophète PSL, en somme toute les matières enseignées à l’université de Niassène font de notre personnage le grand érudit qu’il est aujourd’hui ; c’est surement pour cela qu’il n’est jamais sorti de la concession familiale pour aller apprendre ailleurs. Sheikh Oumayma fut aussi l’émissaire à plusieurs reprises de son père auprès du célèbre Samba Djinné.

Ahmed Khalifa Niass, le bienfaiteur  

Son excellence Ahmed Khalifa Niass, ambassadeur itinérant de la famille Niassène, fils ainé d’Aminata Haidara, né le 25 décembre 1946 à Kaolack ; est un homme Pluridimensionnel. Déjà très jeune, il se singularise par sa grande détermination, sa curiosité très poussée et son ouverture d’esprit. La proximité entre lui et son père avec qui il partageait des fois la même chambre l’a beaucoup marqué et il sentira un énorme manque au décès de celui-ci en 1959.  Il a maitrisé le coran à bas âge à l’endroit de ses frères et sœurs. Le marabout politicien est un généreux donateur envers les démunies, un grand bienfaiteur qui dépense sans compter sur le terrain de l’islam. On compte aujourd’hui à des centaines les musulmans qui lui doivent leur pèlerinage à la Mecque. Serigne Ahmed Khalifa Niass est sans doute le plus populaire des fils de Mame Khalifa.

Sidy Lamine Niass, l’intellectuelle

Né le 15 août 1950, Sidy Lamine Niass est un grand intellectuelle, un fin connaisseur du monde arabe qui à depuis longtemps aider le Sénégal dans ses relations diplomatiques avec le monde arabe. Sidy Lamine est aussi un grand entrepreneur qui à travers son groupe de presse Walfadjri participe à la réduction du chaumage dans notre pays. Il à apprit est maitrisé très tôt le coran avant d’aller parfaire ses connaissances dans le monde arabe.

 

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