Adoption du code des communications électroniques : Sénégal, vers la « censure » des réseaux sociaux… les acteurs dénoncent
Se dirige-t-on vers la censure des réseaux sociaux au Sénégal ? La question hante le sommeil des organisations pour la libérté sur internet, suite à l’introduction par le gouvernement d’un texte législatif à ce propos, comme constaté.
Il s’agit du code des communications électroniques qui prévoit de nouvelles règles pour encadrer internet. Mais déjà au Sénégal, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer certaines dispositions jugées liberticides et anti-démocratiques. Whatsapp, Facebook Messenger, Skype ou encore Viber : autant de moyens de communication qui pourraient être menacés. Au Sénégal , la très controversée loi .
Une loi et plus précisément l’alinéa de l’ article 27 qui dérangent et laissent planer le menace d’une éventuelle censure : « L’Autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu’elle juge utile pour, notamment, préserver la concurrence dans le secteur des communications électroniques et veiller au traitement équitable de services similaires ».
Du côté des utilisateur du Net on craint que cet article 27 menace directement leur activité. C’est le cas de Papa Ismaïla Dieng est un blogueur sénégalais influent sur les réseaux sociaux.
« C’est une menace qui plane au dessus de ma tête, elle n’est pas physique ni légale comme le risque d’aller en prison mais c’est juste que quelqu’un peut désormais exclure mon contenu du web . Ca peut changer énormément de choses. C’est également en tant que citoyen que mon accès à internet ne va plus être démocratique », a déclaré Dieng .
Les autorités, elles, parlent d’un simple problème d’interprétation. Une communication qui malgré tout, ne dissipe pas les inquiétudes, notamment concernant les futures échéances électorales.
Au Sénégal, les autorités ont déjà fait recours à la censure de l’internet, notamment lors de la libération du fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, Karim Wade .