Les gilets jaune à Dakar : quand les impactés du TER s’inspirent du mouvement de contestation en France
Des artisans et brocanteurs de Colobane impactés par les travaux du Train express régional (TER) ont envahi, ce vendredi, le siège de l’Agence nationale chargée de la Promotion de l’Investissement et des grands travaux, l’ APIX . Mais pour le faire, ils ont arboré des gilets jaunes , s’inspirant ainsi de ce mouvement de contestation née en France.
Selon les déclarations des organisateurs, ils y étaient pour déposer la liste des 800 personnes affectées.
L’acte de contestation posé, ces impactés du TER avaient décidé de s’adresser à la presse. Mais c’était sans compter avec les éléments de la police centrale de Dakar les ont chassés des lieux.
Pis, leur secrétaire général, Cheikh Diop , a été interpellé, envoyé dans le panier à salade avant d’être acheminé au commissariat central.
Ses camarades, tous vêtus de gilets jaune, se sont, ainsi, retrouvés au niveau du garage Lat-Dior en centre ville de Dakar pour déverser leur bile sur les autorités étatiques.
Sur place Cheikh Diouf , porte-parole du groupe indiqué que les artisans et brocanteurs sont en détresse parce que, depuis le mois de septembre 2017, les 8 hectares qu’ils occupaient, ont été affectés, sans leur consentement, au projet du TER . Ils devaient servir de garage de maintenance pour ledit projet.
A l’en croire, après d’intenses négociations avec le gouverneur de Dakar , ils ont obtenu une attribution de 3,5 hectares de terre dans la commune de Sébikotane (dans la région de Thiès). Mais déjà , regrette-t-il pour le déplorer : « Ce terrain est litigieux. On l’a attribué à un promoteur immobilier qui est, présentement, en train d’y construire ».
Estimant que l’ APIX , qui a hérité du dossier, n’a rien fait, les impactés ont décidé de se faire entendre. « Nous sommes prêts à tout pour être rétablis dans nos droits. Nous interpellons directement le président de la République en lui demandant d’apporter des solutions à ce problème. Il a vu ce qui se passe en France avec les gilets jaunes. Nous n’excluons pas de les imiter pour avoir gain de cause », prévient Cheikh Diouf , d’un ton ferme.
Avant d’ajouter : « Nous exigeons notre indemnisation et notre rétablissement dans nos droits avant le début des essayages du TER , prévu le 15 janvier prochain. Si rien est fait d’ici, nous entraverons la tenue de cette activité ».