Questekki : Mamadou Lamine Diallo qualifie le parrainage de mafia et et traite le Groupe Consultatif de « Xaware »
Le parrainage ne serait qu’un subterfuge du régime pour sélectionner les membres de «la future mafia du pétrole et du gaz sénégalais». C’est en tout cas ce que croit savoir le président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, qui exprime ainsi son inquiétude sur son «Questekki 125».
Au Sénégal, désormais, on sent et on voit du pétrole dans toute chose. Il suffit de suivre le débat politique ou même les analystes politiques pour savoir que l’odeur de l’or noir, qui pourtant n’est pas encore là, a fini de contaminer les esprits et oriente désormais les choix, mais également les pensées des uns et des autres.
Parmi ces Sénégalais atteints par ce qu’il convient d’appeler la «psychose du pétrole», le président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo. Interpellant le chef de l’État Macky Sall pour la 125e fois, le député à l’Assemblée a tenté de faire un rapprochement que certaines écoles n’hésiteraient pas à qualifier de «mauvaise foi manifeste».
En effet, pour sa rubrique dossier «ressources naturelles» de ce débat économique qu’il a instauré depuis août 2016, le leader de Tekki explique le parrainage en vue de l’élection présidentielle comme un mode de sélection des membres de la future mafia du pétrole et du gaz sénégalais.
«L’enjeu de la présidentielle du 24 février 2019 est la gestion du gaz naturel sénégalais. Macky Sall est décidé à le gérer avec les affidés qu’il aura choisis. Son ‘’wax waxeet’’ du 16 mars 2016 s’explique par la découverte du gaz naturel à des niveaux élevés et sa volonté dès lors de rester indéfiniment au pouvoir», a déclaré Mamadou Lamine Diallo, ajoutant que, «soutenu par une partie de la société civile et de la communauté internationale, Macky Sall a imposé son parrainage anarchique, planifié, au peuple sénégalais qui contribue à la corruption de notre démocratie». Pour lui, le Président Macky Sall a tout simplement instauré «un marché de parrainages».
Et Mamadou Lamine Diallo de faire savoir qu’au vu de la liste lue par le Conseil constitutionnel pour déterminer l’ordre de dépôt des dossiers de candidature, on peut deviner la suite dans le traitement des doublons. Mais déjà, il pointe du doigt la société civile sénégalaise, qu’il accuse de démissionner du rôle qui a toujours le sien. «Dans quelques semaines, Macky Sall se choisira les candidats à la présidentielle en cherchant l’aval de la société civile. Celle-ci pourtant avait en 2012 participé à la lutte pour la démocratie de ce pays avec le M23. Qu’est-ce qui a changé depuis ?», se questionne le patron de Tekki.
Sur un autre registre, Mamadou Lamine Diallo note que le Trésor a besoin à court terme de 1000 milliards cash et pas de discours sur le taux de croissance au Grand «xawaare» (bamboula) du Groupe consultatif de Paris.
«Certains affidés du nouveau guerrier lamtoro affirment que pour apprécier le redressement des comptes publics, la première mesure permettant de vérifier l’impact d’une politique économique est le taux de croissance. Ceci serait ironique si la situation du peuple n’était pas tragique», raille-t-il, disant que la vérité toute simple est que ce déficit est de plus de 1200 milliards à fin décembre 2018.