Jalousie quand tu nous tiens : une femme poignarde mari qui voulait épouser une « niarél »
La condamnation avant-hier mardi à cinq ans de prison ferme de Salimata Diaw et le placement sous mandat de dépôt d’Aïda Mbacké n’ont pas douché pour autant les ardeurs de jalousie morbide de la dame Mangoné G. Cette dernière a guetté la nuit pour tenter d’attenter à coups de couteau à la vie de son mari M. Lèye, dont le seul tort est de lui annoncer son remariage.
M. Lèye, agent à Shell Sénégal, a échappé de justesse à une mort cruelle par arme blanche (couteau), par le fait de la jalousie maladive de son épouse nommée Mangoné G. Les faits sont survenus dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 décembre 2018, au populeux quartier Asecna de la commune de Yeumbeul Nord. L’affaire fait présentement grand bruit dans la localité et suscite aussi beaucoup de commentaires de la part des populations, qui se souviennent des récents cas Salimata Diaw et Aïda Mbacké.
«Le couple fait 8 ans de mariage sans enfant…»
Malgré huit années de mariage sans enfant, rapportent des voisins, les deux conjoints filent tout de même le parfait amour et vivent dans le bonheur et dans le grand confort, dans une luxueuse maison R +1, sise au quartier de Yeumbeul Asecna. Le seul hic dans le couple Lèye réside cependant dans les incessantes crises hystériques de jalousie de la dame Mangoné. Celle-ci se montre acariâtre pour un oui ou pour un non et développe une posture hyper possessive et collante vis-à-vis de son homme. Ce dernier, qui désapprouve toutefois cette attitude, fait souvent des réprimandes à son épouse et se crêpe parfois le chignon avec elle. Ces récurrentes scènes de ménage finissent par agacer les membres de la belle-famille de la dame, notamment un frère cadet du mari, qui fustigent le comportement de leur belle-sœur et tentent dès fois de lui remonter les bretelles.
Il informe son épouse qu’il va prendre une collègue de Shell comme niarel, fait d’elle la 1ère ndieuké et lui offre 100.000 F de «Takku Dën»
En dépit de l’attitude grincheuse de son épouse, le sieur Lèye continue néanmoins de bien s’occuper d’elle. Mais, samedi dernier, il arrive chez lui, informe ses parents de sa décision de prendre une collègue de service à Shell Sénégal comme une deuxième femme dimanche. Il se tourne ensuite vers son épouse Mangoné, lui annonce aussi la nouvelle et décide de faire d’elle la première «ndieuké» (marraine). Il s’engage également devant toute la famille à lui offrir 100.000 francs en guise de cadeau de consolation, communément appelé «Takku Dën» et décide ensuite de lui confier les préparatifs de la cérémonie.
Elle «bénit» le remariage, guette la nuit et attaque son mari avec un couteau ; celui-ci, peu endormi, se retourne dans son lit, voit sa femme et se sauve
Informée, la jeune femme reste groggy pendant un instant et puise dans son tréfonds pour ravaler sa rage et masquer son indignation profonde. Elle se joint à la belle symphonie de la famille, dédramatise «l’affaire» et «bénit» le remariage. Mais, durant la nuit, elle surprend son mari, couché sur le ventre dans le lit conjugal, agite un couteau et tente de lui asséner des coups. Mais, Lèye, endormi à demi, flaire le plan criminel de sa femme, se retourne et voit celle-ci avec l’arme blanche à la main. Il hurle de stupeur, bondit de son lit et tente de sauver sa peau. La jeune femme se presse et lui donne un coup de couteau. Mais, dans sa folle tentative d’esquiver l’arme blanche, le mari reçoit dans son dos le couteau, qui lui occasionne une large entaille. Et l’épouse de s’écrier : «qu’est-ce que tu es allé chercher chez une autre femme que moi-même je ne pourrais te donner ? Qu’est-ce qu’elle a de différent par rapport à moi ?».
Le mari répudie sa femme et maintient sa plainte, celle-ci pique une crise hystérique et casse les meubles de la chambre
Un membre de la famille entend le vacarme, monte dans la chambre du couple Lèye et tombe sur son frère ensanglanté. La jeune femme continue de crier et tient encore le couteau à la main. Le frère cadet du mari s’interpose et se garde d’adresser la parole à sa belle-sœur. Il cherche des habits pour son frangin et le conduit séance tenante à l’hôpital. Lèye reçoit des soins, se procure un certificat médical et dépose une plainte contre sa femme à la police de Yeumbeul. Les parents respectifs des conjoints et les notables et imam du quartier tiennent une réunion de crise le lundi dans la maison et tentent d’arrondir les angles. Mais, l’époux rejette catégoriquement toute forme de médiation, répudie sa femme et maintient sa plainte. Cette dernière pique une crise hystérique, pénètre dans la chambre conjugale et casse les meubles, notamment le poste-téléviseur…et le téléphone portable du mari. Ce dernier redoute le pire, débarque tout en sueurs au commissariat de police de Yeumbeul et sollicite une intervention rapide. Le commissaire Ibrahima Diouf active ses hommes, qui débarquent dans la maison, cueillent la jeune femme et la conduisent au commissariat. La dame continue néanmoins de s’agiter, crache du venin et refuse de quitter le domicile conjugal, malgré la répudiation.
La nouvelle épouse apprend la scène de jalousie et hésite à rejoindre le domicile conjugal
D’après toujours nos informateurs, la nouvelle mariée, une collègue de service du sieur Lèye à Shell Sénégal, domiciliée à Keur Mbaye Fall, développe une peur bleue et serait réfractaire à l’idée de rejoindre le domicile conjugal, depuis qu’elle a appris la violente scène de jalousie de la première épouse Mangoné G. Qui a été déférée au parquet, hier, par les hommes du commissaire Ibrahima Diouf de Yeumbeul pour coups et blessures volontaires, menaces de mort et destruction de biens appartenant à autrui.
Vieux Père NDIAYE- Les Échos