Nouvelle victoire judicaire devant l’État du Sénégal: Karim Wade revendique son droit d’être candidat à la présidentielle
La demande de confiscation des sommes saisies dans un compte bancaire de Karim Wade , présentée par l’État, est définitivement rejetée. Une décision qui vient s’ajouter à la longue liste de décisions favorables à Karim Wade, rendues par des institutions et juridictions internationales. Ce qui fait dire implicitement à ses avocats, dans communiqué, que leur client sera bel et bien de la course de 2019
Nouveau revers pour l’État du Sénégal dans le cadre de son combat judiciaire contre l’ancien ministre d’État Karim Wade .
La Cour d’appel de Monaco a rejeté, avant-hier lundi 7 janvier, l’appel formé par l’État du Sénégal contre le jugement du 10 juillet 2018 du tribunal correctionnel de Monaco, qui a refusé de confisquer les sommes saisies dans les comptes bancaires, dont l’un appartient à Karim Wade et les autres à ceux qui ont été condamnés avec lui par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
C’est du moins ce que rapporte un communiqué du collectif des avocats de Karim Wade.
Ainsi, au regard de ce nouveau développement dans ce dossier, les avocats parlent encore d’une nouvelle victoire pour Karim Wade . Selon eux, c’est un nouveau camouflet qui s’ajoute aux désaveux que le pouvoir politique sénégalais ne cesse de subir dans toutes les procédures menées hors du Sénégal .
Les robes noires estiment que leur a été « contraint à un exil politique, dans l’unique dessein de le priver de son droit d’être candidat à l’élection présidentielle ».
« Cette volonté des pouvoirs politiques d’éliminer un adversaire est vaine puisqu’une succession de décisions, toutes favorables à Karim Wade, rendues par des institutions et juridictions internationales, confirme qu’il jouit de la plénitude de ses droits. Il entend ainsi les exercer; notamment, son droit d’être candidat à l’élection présidentielle ».
Poursuivant, les avocats saluent un « nouvel échec de l’État devant la justice internationale »
« La demande de confiscation présentée par l’État est donc définitivement rejetée », a dit Me Ciré Clédor Ly et ses confrères. « C’est une nouvelle victoire pour Karim Wade ».
« C’est un nouveau camouflet qui s’ajoute aux désaveux que le pouvoir politique sénégalais ne cesse de subir dans toutes les procédures menées hors du Sénégal, notamment : le classement sans suite de la plainte déposée par l’État du Sénégal à Paris contre Karim Wade ; les condamnations du Sénégal par la Cour de justice de la Cedeao ; la déclaration solennelle du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire constatant le caractère inéquitable du procès et affirmant le caractère arbitraire de la détention de Karim Wade ; le refus de confiscation opposé par le tribunal correctionnel de Paris puis par la cour d’appel de Paris ; tout récemment, la décision du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies constatant que l’arrêt de la Crei viole le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, Karim Wade n’ayant pas pu faire réexaminer la déclaration de sa culpabilité et sa condamnation par une juridiction supérieure, et ordonnant que l’État du Sénégal fasse procéder à ce réexamen. Dans un État de droit, l’arrêt serait privé de tout effet dans l’attente du réexamen ordonné », ont indiqué les membres dudit collectif.