Politique

Présidentielle 2019 : escalade verbale entre pouvoir et opposition après la publication de la liste des candidats

Pub Affiche élection à Dakar une rue
Une rue à Dakar

Au Sénégal, le Conseil constitutionnel publie ce dimanche 20 janvier la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle. Depuis lors, pouvoir et opposition rivalisent dans les menaces et autres invective, comme constaté par KLINFOS.

Entre le Président Macky Sall, candidat à sa propre succession, et l’opposition réunie au sein du Collectif des 25 (C25) candidats à l’élection présidentielle, les prochains jours seront très mouvementés.

En effet, au regard des multiples problèmes relevés dans le cadre de l’organisation de ces élections, avec la publication de la liste définitive des candidats, avant-hier, l’opposition annonce une batterie de mesures pour répondre à ce qu’elle qualifie de « coup d’Etat électoral de Macky Sall».

Lundi, le C25 demande au peuple sénégalais de considérer Macky Sall comme candidat éliminé de l’élection présidentielle du 24 février 2019 et de s’opposer par tous moyens au déroulement de sa campagne électorale.

«Le C25 demande au peuple sénégalais de considérer Macky Sall comme candidat éliminé de l’élection présidentielle du 24 février 2019 et de s’opposer par tous moyens au déroulement de sa campagne électorale», a déclaré l’opposition.

Très en colère contre le chef de l’État et candidat à sa propre succession l’opposition informe aussi que pour répondre à la provocation de Macky Sall, elle est déterminée à engager une lutte sans concession pour défendre les acquis démocratiques de notre pays et à faire face, par tous les moyens à sa disposition, à l’arbitraire imposé par un Président sortant qui redoute d’affronter le suffrage des citoyens de façon honnête et sincère.

«Nous appelons à la mobilisation de tous les segments de la population, de tous les électeurs civils, militaires et paramilitaires, des élèves et étudiants, des syndicats de travailleurs, de la presse, pour empêcher le déroulement du plan de réélection frauduleuse de Macky Sall au premier tour», a laissé entendre Boubacar Camara porte parole du jour.

De son côté, l’Alliance pour la République (Apr) condamne «avec la plus grande fermeté l’appel à l’insurrection lancé par le Collectif dit des vingt-cinq aspirants à la magistrature suprême».

Selon un communiqué du parti au pouvoir parvenu à KOACI, les déclarations de ces aspirants au fauteuil présidentiel sont intolérables.

«Il est inacceptable que le conglomérat des perdants prenne en otage le peuple sénégalais», estiment les camarades de Macky Sall , qui assurent que «force doit rester à la loi qui devra s’appliquer dans toute sa rigueur».

Dans ce cadre, l’ Apr appelle le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité publique et la tranquillité des citoyens.

De toute façon, l’ Apr rassure les militants que le Président Macky Sall déroulera sa campagne électorale à l’échelle des 45 départements du pays.

«A cette occasion, les forces politiques et citoyennes, engagées et mobilisées à ses côtés, s’érigeront contre toute forme d’intimidation ou de menace», rapporte la note qui porte la signature du porte-parole national de l’Apr, Seydou Guèye .

Aussi, l’ Apr rappelle que ces gesticulations de l’opposition illustrent son manque notoire de respect à l’endroit du peuple sénégalais, sa volonté d’installer le chaos et sa certitude d’une cuisante défaite au soir du 24 février 2019.

L’Alliance pour la République renouvelle sa confiance à la Justice sénégalaise qui a toujours rendu des décisions au nom de son peuple.

En définitive, «l’Alliance pour la République appelle tous les citoyens épris de paix, les forces vives soucieuses du développement de notre pays et l’ensemble des patriotes et démocrates sénégalais à barrer la route aux fossoyeurs de la République et de la démocratie».

Pour rappel, sur les 27 au départ, seul cinq candidatures ont été déclarées aptes à prendre part à la présidentielle du 24 février 2019 par le Conseil constitutionnel.

Dans la foulée, les recours ont été formés par certains candidats de l’opposition, comme Karim Wade et Khalifa Sall ont été tout bonnement rejeté, enterrant les derniers espoirs de ces derniers.

Top 10 de l'info

Haut