Présidentielle 2019 : le GRADEC dément les chiffres donnés par la DAF sur la distribution des cartes d’électeurs
Après une mission d’évaluation durant la période du 23 janvier au 12 février, le Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec) note beaucoup d’incohérences et de disfonctionnements dans la distribution des cartes d’électeurs. Selon le Gradec, les chiffres avancés par l’Etat sur la distribution des cartes d’électeurs sont totalement faux.
Ababacar Fall, Secrétaire général du Gradec qui s’exprimait ce lundi, lors d’une conférence de presse au centre Bopp a relevé lors de leur mission les difficultés et les problèmes que bon nombre de citoyens ont rencontré pour retrouver ou récupérer leurs cartes d’électeurs.
Selon les chiffres publiés par la Direction de l’autonomisation des fichiers (Daf), entre la date du 25 janvier et le 1 février 2019, seuls deux cent quarante-deux mille neuf cent deux (241.902) cartes étaient en souffrance, soit un pourcentage de 3,76%. Ce qui ne correspond pas à la réalité, selon le Gradec. Les données relevées dans 22 départements durant leur mission se chiffrent à deux cent soixante-douze mille cent quarante et un (272.141) cartes restantes. Dans ces départements, seuls quarante-cinq mille cinquante-six (45.056) cartes ont été distribuées soit 14% sur un total de trois cent dix-sept mille cent quatre-vingt-dix-sept (317.197).
Le Gradec, par le biais de son Secrétaire général dénonce, donc, l’absence de la Commission électorale nationale autonome (Cena) lors de la distribution des cartes d’électeurs. Pour eux, cela ne garantit pas la sécurité sur la transparence. « Près d’un million deux cent mille cartes d’électeurs issues de la refonte ont été distribuées en dehors de toute supervision de la Cena dans la période allant de fin novembre 2017 au 10 janvier 2019. Ce qui remet en cause les règles de transparence et le principe de la séparation des pouvoirs dans l’organisation et le fonctionnement du système électoral suite à la modification de l’article L.54 du code électoral », déclare le Secrétaire général du Gradec.
Avec Emedia