Présidentielle 2019 : Kaolack, les infrastructures sportives, principale attente des sportifs aux 5 candidats
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Des amateurs de football à Kaolack disent attendre beaucoup des cinq candidats à l’élection présidentielle du 24 février prochain, notamment dans le domaine des infrastructures et du renforcement des moyens de la ligue professionnelle.
« En tant qu’amateurs du football, nous attendons beaucoup des candidats, mais nous ne les avons pas entendu évoquer le sujet », confie Dame Diagne, trouvé dans les tribunes du stade Lamine Guèye, lundi, lors du match de la quinzième journée de la Ligue 1 de football opposant la Sonacos au Ndiambour de Louga.
Dame Diagne, dont les propos sont corroborés par El Hadj Ibrahim, un supporter assis à ses côtés, estime que « bien que des infrastructures soient en train d’être réalisées, il faudrait en créer plus pour permettre au Sénégal d’abriter une CAN [Coupe d’Afrique des nations] ».
Cela permettrait aussi de « renforcer les moyens de la Ligue professionnelle qui crée pourtant des emplois en recrutant des joueurs, des bagagistes, etc., et se débat dans des difficultés depuis dix ans ».
« Nos participations aux différentes Can n’ont rien donné », regrette Diagne, pour qui « trois échecs en U20, c’est largement suffisant ».
Il estime qu’avec « un coup de main de l’Etat, avec un soutien permanent, les résultats vont suivre ».
Un avis partagé par la plupart des sportifs interpellés sur le sujet, à l’image du président de la Ligue régionale de football, Thierno Kosso Diané, qui plaide « pour un fonds spécial dédié au football »
Même s’il reconnait que quelque chose est amorcé, il invite le prochain locataire du palais présidentiel à poursuivre cette œuvre et à penser aux régions qui doivent être dotées chacune d’un stade fonctionnel.
Cela permettrait au Sénégal d’abriter une CAN », estime Thierno Kosso Diané, avant de plaider pour un deuxième stade dans la capitale du Saloum, en vue de « suppléer Lamine Guèye qui ne peut supporter toutes les compétitions organisées dans la ville ».
Le président de la Ligue de Kaolack s’est aussi dit favorable à « un renforcement des capacités des dirigeants, pour leur permettre d’accompagner le football à la base avec la formation continue des techniciens ».
Sur la même longueur d’onde que les autres personnes interrogées à propos des infrastructures, le journaliste sportif Abdoulaye Diagne souligne « l’absence du sport dans le discours des candidats, jusqu’ici ».
Pourtant, « comme la santé, le social, ce domaine doit être pris en charge par l’Etat », relève-t-il.
Il déplore que le fait que le Sénégal n’a jusqu’ici organisé qu’une CAN, celle de 1992, alors que des pays comme le Maroc et la Côte-d’Ivoire sont prêts à tout moment pour en abriter.
Il espère qu’avant la fin de la campagne, les candidats se prononceront pour étaler leur politique sportive aux yeux des amateurs, qui fondent beaucoup d’espoir sur les prochaines politiques à mettre en place pour développer la pratique sportive.
Avec APS