Riz “impropre à la consommation” au Sénégal : sous douane au port d’Abidjan, la cargaison en question risque la destruction
La presse sénégalaise a alerté sur l’arrivée éventuelle sur nos côtes du navire Ocean Princess avec à son bord 18 tonnes de riz avarié. Mais après recoupement, il s’avère que la cargaison a finalement débarqué au port de Côte d’Ivoire.
Selon les informations dont nos confrères de Dakaractu ont possession, seules 3 900 tonnes du riz birman sur les 22 000 en cale ont été débarquées. Le navire a poursuivi son chemin et croyait pouvoir trouver preneur au Togo.
Arrivé au port de Lomé le 06 janvier dernier, les autorités togolaises se sont opposées au débarquement de la marchandise. L’affaire a fait scandale au pays de Faure Essozimna Gnassingbé et le ministre de l’Agriculture a adressé une note au Directeur du port pour interdire le déchargement d’Ocean Princess au motif que la documentation fournie par le navire était non conforme à la réglementation phytosanitaire en vigueur au Togo. Le navire a ainsi quitté les eaux togolaises le 21 janvier.
Mais selon la presse sénégalaise, la cargaison serait en route vers le Sénégal et que la Douane et la Marine seraient sur le pied de guerre. Mais après vérification, le riz supposé avarié a quitté Lomé pour Abidjan où il est arrivé depuis le 10 mars dernier.
Au moment où ces lignes sont écrites, la cargaison a été débarquée au port d’Abidjan. Cependant, la marchandise n’est pas prête d’être écoulée et pour cause. Les autorités ivoiriennes ont pris toutes les précautions d’usage pour éviter à la population une intoxication.
Pour ce faire, des échantillons de ce riz, pour l’heure sous douane, ont été prélevés pour des analyses exhaustives, a assuré le ministre ivoirien du Commerce qui était en visite au port d’Abidjan ce 19 mars. Selon Kaladji Fadiga, ils prendront le soin de détruire, au frais de l’opérateur toute la cargaison si les résultats des analyses ne sont pas concluants. C’est dire qu’il est improbable que ce riz termine sa course au Sénégal.
Même si tel devait être le cas, les services du ministère du Commerce, précisément la Direction du Commerce intérieur joints par Dakaractu, assurent que ce riz ne peut être accepté dans nos murs.
Il a été allégué qu’un proche de Olam Guinée serait le propriétaire de la cargaison en question. Votre site a consulté le site d’Olam International et une section Guinée n’y est pas visible. Nous aurons la confirmation de Olam Senegal qui, dans la même veine, nie attendre une cargaison en provenance de Birmanie.