Justice

Apologie du terrorisme : cinq ans de travaux forcés requis contre l’élève Saër Kébé, travaux forcés à perpétuité pour Boubacar Dianko

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Palais de justice de Dakar

Nous vous informions hier qu’au Sénégal la chambre criminelle spéciale a repris du service pour juger deux individus poursuivis pour apologie du terrorisme. En marge du procès, le procureur a requis contre l’élève Saër Kébé, comme relevé sur place par.

L’accusé Saër Kébé risque cinq ans de travaux forcés. C’est du moins la réquisition du substitut du procureur. Pour la procureur Adji Fatou Diouf, les faits pour lesquels l’élève est poursuivi, sont établis.

Le représentant du ministère public est d’avis qu’en postant des menaces d’attentat sur la page Facebook de l’Ambassade des Etats-Unis et des forces armées israéliennes, Saër Kébé a posé des actes prouvant qu’il veut s’en prendre aux intérêts de ces deux pays au Sénégal.

Pour donc le substitut du procureur, l’acte de terrorisme par menace est établi. De même, le maitre des poursuite est convaincue que Saër Kébé est coupable d’apologie du terrorisme.

Pour ce qui est de l’autre accusé le maître coranique Boubacar Dianko (49 ans), les choses semble plus corser. Et pour cause, la procureur a demandé à ce qu’il soit condamné aux travaux forcés à perpétuité.

Le délibéré de ce deuxième procès pour terrorisme au Sénégal, après celui de l’Imam Ndao et compagnie sera rendu le 10 avril 2019.

Pour mémoire, Saër Kébé et Imam Dianko sont jugés pour apologie du terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une activité terroriste .

Élève au lycée Demba Diop de Mbour, Saër Kébé est en prison depuis 2015 pour un post qu’il a fait sur la page de l’ambassade des États-Unis. Dans ce message, l’élève qui défend la cause des Palestiniens avait menacé les Américains d’attaques terroristes.

L’Imam Dianko quant à lui a été arrêté en 2013 par des éléments de la Direction de la surveillance du territoire (Dts) alors qu’il tentait de rallier le Nord du Mali, en proie aux attaques Djihadistes.

Les policiers qui l’ont appréhendé, le suspectent d’avoir des « liaisons dangereuses » avec le Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest ( Mujao ). Depuis lors, il est en détention.

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