Economie

Situation économique de 2019 : les échanges extérieurs du Sénégal affichent un solde déficitaire de 137,6 milliards

Commerce : les exportations du Sénégal ont connu une hausse de 18,9%
Port de Dakar

Au mois de février 2019, les échanges extérieurs du Sénégal ont dégagé un solde déficitaire de 137,6 milliards, en détérioration de 50,6 milliards par rapport au mois de janvier 2019, selon le rapport mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan. Dans cette même période, l’activité économique au Sénégal a connu une contraction de 3%. Les prix à la consommation ont également cru de 0,3%.

Sans surprise, les échanges extérieurs du Sénégal au mois de février 2019 ont dégagé un solde déficitaire de 137,6 milliards, en détérioration de 50,6 milliards par rapport au mois de janvier 2019. C’est ce qui ressort du rapport mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques. Une situation favorisée par les effets conjugués d’une hausse des importations +46,4 milliards et d’une baisse des exportations de biens -9,8 milliards. Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations a baissé de 10,6 points de pourcentage sur la période pour se situer à 48,8%. En effet, les exportations de biens sont évaluées à 171,1 milliards au mois de février 2019, contre 180,9 milliards le mois précédent, soit une baisse de 5,4%, soit -9,8 milliards.

Une situation qui résulte de la diminution des ventes à l’extérieur de certains produits comme les engrais minéraux et chimiques, le zircon, le ciment, entre autres, de -20,7 milliards. En ce qui concerne les exportations de produits alimentaires, le Sénégal a observé un recul sur les produits arachidiers notamment, avec un déficit de -11,5 milliards, des produits halieutiques -7,8 milliards etc. Cependant, cette tendance baissière a été atténuée par la hausse des exportations d’or brut +12,6 milliards, de titane +4,7 milliards et de produits pétroliers +2,1 milliards. Quant aux importations de biens du Sénégal, elles sont passées de 304,5 milliards au mois de janvier 2019 à 350,9 milliards au mois de février 2019, soit une hausse de 15,2% +46,4 milliards. Une hausse imputée à l’importation des produits pétroliers qui représentent plus 45,2 milliards, aux produits alimentaires estimés à plus de 10,9 milliards, mais aussi aux véhicules et aux matériels de transport et de pièces détachées automobiles de plus de 10,3 milliards. Toutefois, les importations de machines, des appareils et moteurs ont baissé de 8,3 milliards sur la période de février 2019.

Contraction de l’activité économique interne

En ce qui concerne l’activité économique au niveau interne, on note une contraction au mois de février 2019. L’activité économique interne (hors agriculture et sylviculture) s’est contractée de 3,0% en rythme mensuel. Un repli imputé aux différents secteurs d’activités. En effet, pour le secteur primaire, l’on assiste à un repli de l’activité économique en cette période. Un repli de 8,1% en variation mensuelle, en rapport avec les sous-secteurs de l’élevage -3,8% et de la pêche -17,5%.

Pour le secteur secondaire, la contraction de l’activité en février 2019 est de 10%, en variation mensuelle. Cette situation est, essentiellement, imputable aux contreperformances notées dans les secteurs de la filature du tissage et de l’ennoblissement textile avec -36,9%, le secteur de la construction -15,3%, le secteur de la fabrication de produits alimentaires -6,5% et les secteurs du travail de cuir et de la fabrication d’articles de voyage et de chaussures -48,9%.

Cependant, l’on assiste par contre à un raffermissement du secteur tertiaire de l’activité en février 2019. En variation mensuelle, le secteur tertiaire s’est replié de 2,3%, en février 2019. Ce faible résultat est imputable au commerce -5,1%, à l’information et la communication -5,5%. En revanche, les activités immobilières, l’enseignement et les transports ont respectivement crû de 3,1% ; 3,3% et 2,5% sur ladite période.

En février 2019, les prix à la consommation ont également crû de 0,3% en rythme mensuel, en liaison avec les produits alimentaires et boissons non alcoolisées 0,5%, notamment le poisson frais +4,3% et le lait +0,5%. Les hausses respectives des prix des services de santé 0,7% et de transport +0,3% ont, aussi, contribué à l’inflation.

Sur un an, un fléchissement de 0,1% du niveau général des prix à la consommation est noté en février 2019, du fait principalement de la baisse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées -1,2% et de ceux des services de santé -0,6%. Ainsi, au terme du mois de février 2019, la gestion budgétaire est marquée par une hausse des ressources budgétaires conjuguée à une exécution soutenue des dépenses publiques.

En effet, les ressources mobilisées à fin février 2019 sont évaluées à 366,1 milliards, augmentant de 17,1% tandis que les dépenses totales, estimées à 635,9 milliards, se sont confortées de 30,7%, en glissement annuel. Au total, le déficit budgétaire est provisoirement estimé à 269,8 milliards à fin février 2019 contre 173,8 milliards un an auparavant.

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