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Salafisme : l’Arabie Saoudite coupe la racine du mal. A nous de nous s’occuper de ses branches Par- Seydi Aly Abdoullah Niass

Salafisme : l’Arabie Saoudite coupe la racine du mal. A nous de nous s’occuper de ses branches  Par- Seydi Aly Abdoullah Niass

Les excuses de M. Ayed al-Qarni au nom de ses collègues du renouveau religieux et sa reconnaissance de l’immense préjudice causé par le salafisme wahhabite durant des décennies contre l’Islam et les musulmans en disent long sur la fin de règne du courant wahabite qui s’est inéluctablement mis sur une pente plus que descendante. Ces excuses de Ayed Al Qarni aux allures d’un aveu d’échec et d’impuissance viennent à un moment où de nombreux observateurs s’accordent pour dire que le soi-disant Réveil religieux inventé et créé à la fin des années 1970, n’était qu’une réaction à la révolution iranienne menée par l’Imam Ayatullah Khomeiny (1902-1989).

Le Salafisme, source d’une instabilité mondiale

L’assertion selon laquelle tous les courants salafistes utilisent le même procédé et la même référence doctrinale n’est plus à démontrer. Cette base doctrinale tintée d’une grosse dose de modernité, en complicité avec ses relais saoudiens ou les tenants de l’Ecole dite des Frères Musulmans. Les tenant de ce courant salafiste justifient leurs forfaits et autres actes de violences terroristes par des édits et autres fatwas qu’usent et abusent les théologiens et théoriciens de cette école.

Pourtant, ils prônent un soi-disant retour aux sources. Mais qu’est-ce que l’Islam des premiers jours a en commun avec le nihilisme de ces gens qui tuent sans froid et à tout bout de champ ?  Ils prennent comme cibles d’honnêtes citoyens innocents, n’’épargnant même pas leurs coreligionnaires.

Force est de constater que le salafisme wahhabite a subi un coup fatal lorsque l’Arabie Saoudite a pris la décision d’arrêter tout mouvement financier en provenance de son territoire destiné à ces mouvements. Le Royaume saoudien leur a retiré aussi tout soutien moral. Cette nouvelle ligne adoptée par l’Arabie Saoudite est encore plus édifiante quand elle a décidé de mettre aux arrêts bon nombre de ténors du Salafisme saoudien. Comme rattrapées par la dure réalité, les autorités saoudiennes ont décidé de ne plus être sourdes aux sirènes de la vérité historique, déclarant solennellement qu’elles souhaitent retourner à un Islam du juste milieu fait d’ouverture et de tolérance.

Soucieuse de sa jeunesse qu’elle compte placer sur une bien meilleure perspective, l’Arabie Saoudite dit qu’elle mettra tous les moyens pour protéger sa branche juvénile qui constitue plus de 70 % de sa population contre le fléau venant des mouvements extrémistes qui provoquent un lot de conséquence sans appel : une image écornée de l’Islam, des musulmans pointés du doigt, une suspicion généralisée et des accusations tous azimuts. Pour Djeddah, ces mouvements extrémistes déforment l’image de la religion islamique et l’éloignent de ses véritables objectifs basés sur la tolérance, la miséricorde, la paix, l’entraide et l’amour de son prochain.

Pour y arriver, l’Arabie saoudite a introduit d’importantes modifications dans son système d’éducation religieuse. L’opération ‘’Retour aux sources’’ est plus que jamais enclenchée. Désormais, l’on ne peut plus continuer à enseigner aux élèves à bas âge que toute personne qui ne partage pas les idéaux du Wahabisme serait un mécréant.

Nul doute que les ténors du salafisme au niveau local sont bien au courant de ces profonds changements qui s’opèrent dans le premier bastion du Wahabisme depuis l’accession au trône du Roi Salaman et son Prince héritier, Mouhamed Bin Salmane, le très branché MBS. Les wahabites savent mieux que quiconque que cette idéologie qui prône le meurtre et la violence n’a aucun avenir dans le monde d’aujourd’hui. D’où la nécessité pour les pouvoirs publics locaux de prendre à bras le corps le phénomène en multipliant les efforts en matière de lutte contre le terrorisme car cette nouvelle donne poussera nombre d’acteurs qui militaient jusqu’ici dans le courant salafiste dans des stratégies multiples de dissimulation par réflexe de survie.  Toute tentative de reconversion notamment dans le domaine politique ou dans les mouvements sociaux devraient pousser les autorités à l’extrême prudence.

Le champ politique qui était considéré comme ‘’Haram’’ et complètement banni par l’Islam selon les porte-étendards du courant salafiste, constituerait sans nul doute un terrain propice à une possible reconversion d’où la nécessité voire l’obligation à multiplier les appels de vœux invitant à une extrême prudence.

Ce changement de paradigme liée à l’extinction du wahhabisme sur le plan international doit donc être apprécié à l’aune de la transposition de ses idéaux et valeurs sur le plan politique et ou social par certains de ses adeptes au niveau national dont le rêve est de trôner sur le Sénégal. D’où la nécessité de se saisir de la question dans ses dimensions politique, géostratégique et sécuritaire en prenant les mesures idoines afin d’anticiper et anéantir toute volonté de saper l’unité et la stabilité nationale par quelques organisations d’inspiration wahhabite que ce soient.

Seydi Aly Abdoullah Niass, dit Serigne

sidinaaly@live.fr

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