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Arrestation de Guy Marius Sagna: Amnesty International vilipende le Sénégal et veille au grain

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Amnesty International

Alors que le Doyen des juges a décidé de maintenir encore Guy Marius Sagna en prison, Amnesty International a adressé une lettre ouverte au ministre de la Justice Me Malick Sall. Dans sa lettre, déjà signée par plusieurs milliers d’amoureux de la liberté à travers le monde entier, l’organisation de défense des droits de l’homme demande au ministre de veiller à ce que Guy Marius Sagna ne soit pas soumis à la torture pendant sa détention.

Examinant, hier, la demande de mise en liberté d’office introduite par les conseils du plus célèbre activiste du Sénégal, le magistrat instructeur a invoqué trois motifs. Le juge a, en effet, noté le fait l’activiste n’ait pas encore été entendu sur le fond dans le dossier ; «la gravité des faits» et le «risque de trouble à l’ordre public». Des motifs qui ne semblent pas convaincre l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International, qui a saisi le ministre de la justice à travers une lettre mise en ligne, appelant les citoyens du monde entier à la signer.

«Monsieur le Ministre, Je vous écris pour vous faire part de ma préoccupation au sujet de l’arrestation et de la détention arbitraires du militant Guy Marius Sagna», lit-on dans la missive dans laquelle la genèse de l’arrestation de l’activiste a été faite, pour informer les milliers de non-Sénégalais qui ont tenu à manifester leur soutien à l’activiste.

«Guy Marius Sagna a été arrêté de façon arbitraire le 16 juillet à Dakar par la Brigade de recherche de la gendarmerie. Il a d’abord été interrogé au sujet de ses deux billets publiés sur Facebook concernant l’absence d’hôpitaux de qualité au Sénégal, 59 ans après l’indépendance du pays, et le fait que de nombreux dirigeants politiques sénégalais ont dû aller en Europe pour obtenir des soins de santé de qualité», a rappelé Amnesty International.

Et d’ajouter que quand il a été arrêté, il n’a pas été informé des charges retenues contre lui. «Trois jours après son arrestation, Guy Marius Sagna a été interrogé au sujet d’un billet publié sur la page Facebook du Frapp portant sur la présence de l’armée française en Afrique et sur une attaque terroriste dans la région du Sahel. Selon cet homme et son avocat, il n’a pas écrit ce billet publié sur Facebook, et il n’est pas le coordinateur du Frapp/France dégage», ajoute le document, rappelant que «le 19 juillet, il a été inculpé de ‘’fausse alerte au terrorisme’’ et incarcéré à la maison d’arrêt de Rebeuss, à Dakar».

Ainsi, Amnesty International prie instamment le ministre de la justice de veiller à ce que «Guy Marius Sagna soit libéré immédiatement et sans condition, car il est détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression», à ce que «le droit à la liberté d’expression soit pleinement respecté, protégé, promu et réalisé au Sénégal» et que «pendant sa détention, Guy Marius Sagna ne soit pas soumis à la torture ou à d’autres mauvais traitements, et à ce qu’il soit autorisé à communiquer avec son avocat et avec sa famille».

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