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Classement : les cinq endroits les plus dangereux du Sénégal… la position de Kaolack sur la liste

Mosquée Ndiouga Kébé MOSQUÉE NDIOUGA KEBE A KAOLACK
MOSQUÉE NDIOUGA KEBE A KAOLACK

Le Sénégal n’est un pays spécialement dangereux. C’est peut-être même l’un de ceux où l’on a le moins de chance de trépasser de manière violente. Certaines parties du territoire sont cependant hautement dangereuses pour les quidams qui s’y hasardent. Ce palmarès de 5 endroits les plus dangereux du pays prend ainsi en compte le nombre de morts que chaque zone a pu compter, la violence du décès des victimes ou le potentiel dévastateur du péril incriminé. Pour Kaolack qui nous concerne, rassurez-vous, notre belle ville est absente de ce classement. Pourtant… 

 LES PLAGES DE LA GRANDE CÔTE

Classement : les cinq endroits les plus dangereux du Sénégal... la position de Kaolack sur la listeLa zone appelée « la Grande côte » (en opposition à la « Petite Côte » qui va de Dakar à Joal) constitue tout le littoral nord du Sénégal allant de Dakar jusqu’à la frontière mauritanienne. Cette partie du pays est très faiblement peuplée (les seules villes établies en bord de mer sont Kayar, Mboro et Saint-Louis). Le phénomène appelé « la barre » y sévit tout au long de l’année et y fait de nombreuses victimes. Ce courant marin empêche tout baigneur qui se met à l’eau de retourner sur la terre ferme, même s’il ne s’éloigne que de quelques mètres de la côte. Les seuls moments de la journée où la baignade est sûre sont les quelques dizaines de minutes où la marée montante atteint son plus haut niveau. Il est ainsi très rare de voir des baigneurs s’aventurer dans ces eaux dangereuses qui tuent chaque année, principalement durant les mois chauds de l’été sur les plages des banlieues nord de Dakar (Yoff, Guediawaye, etc..), de nombreux jeunes sénégalais qui vont nager en dépit des panneaux d’interdiction. La plage de l’hydrobase à Saint-Louis qui accueille de nombreux hôtels est en conséquence elle-aussi formellement déconseillée à la baignade.

Photo à droite : Vue Google Maps du phénomène de la barre sur la plage de l’hydrobase à Saint-Louis

 LA ROUTE ZIGUINCHOR-DIOULOULOU

Classement : les cinq endroits les plus dangereux du Sénégal... la position de Kaolack sur la listeLe conflit qui ensanglante la Casamance, région sud du Sénégal en proie à une rébellion séparatiste depuis près de 35 ans, a fait nombreuses victimes de toutes nationalités. Si la majorité de ces victimes civiles a été tuée par les bombardements de l’armée sénégalaise et les tirs à l’aveuglette de celle-ci, de nombreuses autres ont été tuées par des indépendantistes ou des coupeurs de route se faisant passer pour eux.

L’axe Diouloulou-Ziguinchor, qui fait à peine 80km, détient le record de morts dans cette partie du pays. Mines antichars placées sur la route nationale et faisant exploser voitures et bus de transports en commun, rafales de kalachnikov transperçant les véhicules de passage, exécutions en bonne et due forme de voyageurs avant de s’enfuir vers les îles karones ou la frontière gambienne sont autant de faits divers sanglants que la presse nationale a régulièrement à déplorer. Cet axe routier est donc sans conteste le plus meurtrier du Sénégal.

Photo à droite : Victime d’une des exactions commises près de Diouloulou en janvier 2014

 LE CENTRE-VILLE DE DAKAR

Classement : les cinq endroits les plus dangereux du Sénégal... la position de Kaolack sur la listeL’arrivée massive de véhicules d’occasion au Sénégal conjuguée à l’absence de places de parking et à l’incapacité de l’Etat à faire des travaux d’infrastructure autant qu’à faire respecter la loi a rendu le centre-ville de la capitale sénégalaise totalement invivable depuis 5 ans. Plus aucun centimètre de trottoir n’est disponible pour des piétons qui doivent en plus se bagarrer avec des commerçants omniprésents qui vont jusqu’à étaler leur marchandise sur le toit des voitures-ventouses.

Chaque pas du piéton le rapproche de la mort et chaque seconde de marche doit s’effectuer avec tous les sens en éveil : ses yeux qui doivent sans cesse regarder à 360° (prouesse difficile pour qui n’est pas un caméléon), l’ouïe pour écouter chaque bruit de moteur afin de l’identifier et d’en évaluer la distance, son toucher avec une sensibilité pédestre prête à sentir le premier millimètre de goudron craquelé, de trottoir défoncé ou d’égoût à ciel ouvert qui le fera trébucher vers la mort ou les miasmes, et même son odorat qui de jour sera fusillé par la pollution mais qui la nuit lui permettra de détecter plusieurs mètres à l’avance cette plaque d’égout volée ou endommagée qui risquera de le précipiter vers le vibrion cholérique.

Photo à droite : Accident de la route à Dakar. La victime, piéton aplati sous les feuilles, a probablement été pris en sandwich entre le camion blanc et le minibus rouge.

Chaque année, des centaines de piétons se font renverser par des automobiles et beaucoup d’entre eux meurent ou en gardent des séquelles à vie. La situation empire en outre chaque jour. L’automobiliste, aussi pauvre soit-il, fait partie des priviligiés au Sénégal. Voitures ventouses couvertes de poussière et en panne depuis des siècles mais occupant le trottoir de manière permanente, fonctionnaires nationaux et internationaux se sentant obligés de se pavaner dans des 4×4 qu’ils ne payent pas, femmes criminelles au volant et taximens endormis rapprochent Dakar de l’enfer. Il faut au piéton dakarois slalomer sur plus de 200 mètres entre des voitures garées n’importe où et des véhicules en circulation lente pour parcourir 100 mètres à vol d’oiseau. Ce périlleux parcours du piéton qui tue chaque année de nombreux innoncents fait évidemment abstraction de la pollution inhalée par les malheureux qui passent des heures sur les trottoirs à respirer la fumée cancérigène dégagée par les milliers d’épaves roulantes qui roulent au pas dans le centre-ville.

 LA CORNICHE DE DAKAR

Classement : les cinq endroits les plus dangereux du Sénégal... la position de Kaolack sur la listeMalgré les milliards de tonnes de béton déversées par ce vieux sénile d’ex-président Wade et son fils désormais en prison, la Corniche reste la zone la plus sauvage de la capitale. Tout un tas d’invidus louches peuvent y rôder la nuit et l’absence de piétons autant que de lumières rendent les quelques kilomètres de route inquiétants une fois la nuit tombée. Les nombreuses petites criques, falaises et plages désertes accueillent la nuit divers misérables et des individus aux motivations pour le moins étranges. Pas un mois ne passe à Dakar sans qu’un fait divers macabre ne fasse la une de la presse… Sacrifices humains, corps retrouvés en morceaux, prosituées assassinées, cimetière de Soumbédioune profané et corps victimes de nécrophilie : rien n’est épargné à la désormais célèbre route de la Corniche de Dakar. Hommes, femmes et enfants sont ainsi régulièrement retrouvés par petits morceaux par des joggers matinaux. Des organes sont parfois prévelevés pour certaines pratiques de magie noire. Les corps des prostituées assassinées sont quant à eux jetés ici car c’est sans doute l’endroit le plus discret et désert de la capitale aux heures où les pauvres femmes travaillent.

Photo à droite : Corps d’une prostituée retrouvée par des joggers en janvier 2014 sur la Corniche de Dakar. Elle sera enterrée sur place par les pompiers.

 LA ZONE INDUSTRIELLE DU PORT DE DAKAR

Classement : les cinq endroits les plus dangereux du Sénégal... la position de Kaolack sur la listeLe Sénégal n’est hélas pas un pays très industriel. Quelques usines permettent cependant au pays de fabriquer des produits destinés au marché national. Les deux zones industrielles principales au Sénégal sont Hann-Bel Air et la ZI de Rufisque. Celle d’Hann-Bel Air concentre tous les dangers. Matières polluantes, usines SEVESO, hydrocarbures et la désormais fameuse « indiscipline » sénégalaise rendent ces quelques hectares hautement dangereux. En 1992 déjà, un accident industriel dû à l’ammoniac est survenu à l’usine SONACOS et avait fait près de 120 morts et des milliers de blessés portant encore les séquelles de ce désastre. Aujourd’hui rien n’a changé. Les produits chimiques entreposés en plein air (dont les phosphates produits par le Sénégal), en plus de se répandre dans l’atmosphère et les poumons des Dakarois en raison des alizés permanents qui soufflent sur la presqu’île, peuvent à tout moment entrer en contact avec d’autres produits pour déclencher une explosion cataclysmique de type AZF. L’immédiate proximité des zones de stockage d’hydrocarbures permettraient de faire exploser tout l’est de la capitale dans lequel hélas ne se trouvent ni le Palais présidentiel ni l’Assemblée nationale. Les négligences d’employés inexpérimentés ou de cadres à la recherche du moindre franc CFA d’économie pouvant à tout moment déclencher à nouveau l’apocalypse, cette zone industrielle bénéficie d’une place priviligiée dans ce palmarès des endroits les plus dangereux du Sénégal.
Avec planete-senegal.com

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