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Pour avoir usurpé l’identité d’un Américain pendant 31 ans : le Sénégalais Almamy Baba Ly risque 55 ans de prison

Pour avoir usurpé l’identité d’un Américain pendant 31 ans : le Sénégalais Almamy Baba Ly risque 55 ans de prison
Siège du département de la Justice au États Unis

Un ressortissant sénégalais résidant à La Mesa a plaidé coupable jeudi pour s’être fait passer pour un citoyen américain décédé il y’a 31 ans et pour avoir utilisé cette identité pour accumuler des milliers de dollars en avantages injustifiés. Il risque de passer les 55 prochaines années dans une prison fédérale américaine.

C’est croire que certains de nos compatriotes font tout pour ternir l’image respectable de notre pays à travers le monde. Après la vague de viol et d’agression et de trafic de drogue, notamment dans plusieurs pays européens, voici qu’un autre de nos compatriote se signal aux États-Unis et de la pire manière. Ce dernier répondant au nom de Almamy Baba Ly a, en effet, usurpé l’identité d’un Américain mort alors qu’il était un petit enfant, il y’a plusieurs dizaine années.

Hier, notre compatriote qui vit à La Mesa, une municipalité de Californie dans le comté de San Diego, une ville située sur la côte pacifique de Californie réputée pour ses plages, ses parcs et son climat chaud, a plaidé coupable pour s’être fait passer pour un citoyen américain décédé il y’a déjà 31 ans. Almamy Baba Ly a également reconnu avoir utiliser cette identité pour accumuler des milliers de dollars en avantages également usurpés.

En effet, le Sénégalais qui vraisemblablement voulait être plus intelligent que les autorités américaines a admis devant la cour fédérale de San Diego avoir usurpé l’identité de Lyle Lindsey. Selon les explications du procureur, Lyle Lindsey est décédé dans un accident de voiture à San Diego en 1957. A l’époque, Lyle Lindsey était encore enfant.

A en croire, les comptes rendus d’audience, le Sénégalais utilisait l’identité de Lindsey depuis 1988. C’est-à-dire pendant 31 ans. Une tricherie qui a pris fin hier, quand le Sénégalais usurpateur d’identité, arrêté il y’a quelques jour, a plaidé coupable des charges pour lesquelles il est poursuivi.

Et le moins qu’on puisse dire c’est que le comportement du Sénégalais est de ce que le procureur américain déteste le plus. Pour preuve, le maitre des poursuites qui n’a pas épargné Ly qu’il a, au contraire massacré, a demandé à la cour de le condamner à 55 ans de prison fédérale. Et ce n’est pas tout puisqu’il a également demandé au tribunal de lui infligé une amende d’un million de dollars américains.

Le procureur a, en effet, indiqué que Ly avait obtenu une copie modifiée de l’acte de naissance de Lindsey et l’avait utilisée pour demander un numéro de sécurité sociale, une carte d’identité californienne et un permis de conduire. « Il a par la suite fait une demande de prêt étudiant fédéral, de bourses Pell Grants et du programme d’aide nutritionnelle CalFresh / Supplemental, et a reçu des milliers de dollars auxquels il n’avait pas droit », a déclaré le bureau du procureur américain.

Et comme pour compliquer les choses qui le sont déjà, le Sénégalais a également obtenu des condamnations pour vente de drogue et vol qualifié sous le nom de Lindsey. Ce qui fait dire au procureur qu’il n’a même pas eu du respect pour la personne dont il a volé l’identité.

«Il s’agissait d’une fraude particulièrement sophistiquée et sournoise qui frappait les contribuables américains pendant des décennies et forçait une famille à revoir une perte traumatique», a déclaré le procureur américain Robert Brewer. Très e colère contre notre compatriote, il indique que « découvrir que quelqu’un commet des crimes au nom d’un enfant qui a été perdu il y a de nombreuses années engendre une anxiété inacceptable pour ses proches et mais également pour toute l’Amérique. »

C’est dire que notre compatriote a vraiment du pain du la planche. Une chose est sûre, s’il avait malhonnêtement usurpé l’identité de feu Lyle Lindsey pour pourvoir rester au pays de l’Oncle et bénéficié du rêve américain, il pourra se consoler de devoir y rester encore très. Mais où ?

Sidy Djimby NDAO – Les Échos

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