Troisième mandat de Macky Sall: malaise au sein de l’Apr et de Benno Bokk Yakaar
Alors que Macky Sall a lui-même déclaré qu’il entamait son second et dernier mandat, des responsables du parti au pouvoir semblent décider à lui faire dire autre chose. Ces derniers s’attaquent en effet à quiconque déclare que ce mandat est le dernier du Président Sall.
Dimanche encore, les théoriciens du 3e mandat se sont signalés. En effet tout est parti d’une déclaration de Sory Kaba, lui-même membre de la mouvance présidentielle. Invité à l’émission « le Grand Jury » le directeur des Sénégalais de l’extérieur a déclaré que le Président Macky Sall abordait son dernier mandat.
Des mots qui n’ont pas du tout plu aux responsables de l’Alliance pour la République (Apr, pouvoir).
C’est le cas du directeur du quotidien d’Etat Le Soleil. Yakham Mbaye trouve inélégant la sortie de Sory Kaba, directeur des sénégalais de l’extérieur qui a outrepassé les recommandations du président de la République en violant le droit de réserve pour parler du troisième mandat ou pas du chef de l’État.
Pour Yakham Mbaye , membre du Secrétariat exécutif national de l’Apr c’est de l’indiscipline et une atteinte à l’autorité du président de la République.
En effet Sory Kaba, dans l’émission Grand jury affirmait ceci : « notre Constitution oblige le président de la République à ne pouvoir faire que deux mandats. Ce qui est clair, il est dans le dernier mandat et la constitution lui interdit de faire un 3e mandat. Qui sera le futur président, personne ne sait. »
A Fatick, fief du Président Sall, également on est très mécontent. Dans un communiqué parvenu à KOACI, les membres de la COJER de Fatick s’attaque violemment à leur camarade de parti.
«Nous invitons ceux qui téléguident Sory Kaba et le camarade Sory lui-même, s’ils ont des agendas cachés, à faire comme M. Macky Sall en 2008 : avoir le courage de monter leur propre parti et solliciter le suffrage des Sénégalais le moment venu. Nous ne laisserons pas imposer au Parti et à la nation ce faux-débat des mandats du Président de la République, un semestre à peine après sa brillante réélection, alors que l’heure est à l’action et au travail», lit-on dans le communiqué.
Des réactions qui ont installé l’inquiétude dans la tête des Sénégalais qui demandent déjà au Président Macky Sall de clore le débat.
