Emprisonnement de Babacar Diop Fds: grève dans les universités du Sénégal
Après avoir dénoncé l’emprisonnement de Babacar Diop la semaine dernière, le Sudes/Esr et le Saes, les principaux syndicats de l’enseignement supérieur, ont décrété 24h de grève pour exiger la libération de leur camarade et leader de Fds, arrêté en même temps de Guy Marius Sagna et 7 autres activistes.
Ainsi, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (Sudes/Esr) et le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) passent à une vitesse supérieure.
Après avoir exigé la semaine dernière la libération d’un des leurs, arrêté et emprisonné en même temps que Guy Marius Sagna et Cie pour avoir manifesté devant les grilles du Palais, les deux organisations ont décidé de décréter un mot d’ordre de grève de 24h ce lundi «dans l’ensemble des universités publiques du Sénégal».
Dans un communiqué, le secrétaire général national du Sudes/Esr, Dr Oumar Dia, et ses camarades constatent que «malheureusement le collègue Babacar Diop est encore en prison alors qu’il n’y a aucun risque qu’il quitte le pays» et surtout «sa situation sanitaire se dégrade de jour en jour».
Le syndicat ajoute qu’il «tient le gouvernement pour responsable de tout ce qui pourrait lui arriver» et demande «toujours sa libération immédiate». Dans son communiqué du 5 décembre, le Sudes/Esr «s’étonnait qu’un honorable enseignant-chercheur qui a exercé un droit constitutionnel soit traité par la justice sénégalaise avec moins d’égard qu’elle n’en a naguère montré pour un député pris en flagrant délit de vente de faux billets de banque».
Le Saes, quant à lui, rappelle qu’il a «toujours défendu des principes fondés, entre autres, sur des valeurs de démocratie, de liberté et de solidarité».
«C’est au nom de ses principes-là que nous avons décidé d’observer 24h de grève en soutien à notre camarade Babacar Diop qui a été arrêté lors d’une marche pacifique avec d’autres concitoyens», a dit Malick Fall à la radio privée Rfm.
Il avertit que la suite de leur mouvement d’humeur «dépendra de l’évolution de la situation».