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À Pikine (Dakar): l’instituteur renforçait le niveau de l’élève de 13 ans par des viols répétés

Tribunal de Pikine
Tribunal de Pikine

Une gravissime affaire d’agressions sexuelles répétées contre une élève mineure nommée A. D, 13 ans occupe les débats depuis quelques temps. L’auteur est un instituteur de l’établissement scolaire public primaire et secondaire de la banlieue dakaroise. Il a été arrêté et envoyé en prison, apprend-on.

Le commissariat central de police de Guédiawaye a mis aux arrêts, vendredi dernier, un instituteur de l’école 9 de Pikine Nord Darou Khoudoss, pour abus sexuels répétitifs contre une élève mineure de 13 ans du nom d’A. D. Cette arrestation a fait l’effet d’une bombe dans l’établissement scolaire et continue de charrier de virulents commentaires et des réactions d’indignation et de stupéfaction, aussi bien au sein de l’équipe pédagogique et du personnel administratif, des parents d’élèves que des apprenants de l’école.

Tout commence par la journée du dimanche 3 novembre 2019. Ce jour-là, la fille A.D. quitte le domicile de ses parents et se rend à l’école 9 de Pikine Nord Darou Khoudoss sur invitation de ses deux copines B. et K pour suivre des cours de renforcement de leurs capacités donnés par l’instituteur nommé S. Ainsi, arrivées sur les lieux, la demoiselle et ses copines trouvent en salle de classe leur encadreur, qui les envoie lui acheter une pastèque au point de vente du coin. Au retour des élèves, l’instituteur demande aux deux copines de la gamine d’aller lui chercher un plat, un couteau et de l’eau.

Pendant que les deux filles sont parties chercher ces objets, l’encadreur profite de l’occasion, ferme les fenêtres et la porte de la salle de classe et somme sur un ton menaçant l’adolescente de s’allonger sur une natte posée à même le sol. Celle-ci écarquille des yeux étonnés, panique et tente de résister.

Mais, face à l’insistance de l’encadreur, elle prend peur, tremble comme une feuille morte et s’exécute. Elle est vite déshabillée, plaquée au sol et violée d’un trait par l’instituteur. Après son forfait, il rouvre les fenêtres et la porte de la salle de classe avant le retour des deux autres filles et interdit à la gamine de le dénoncer au risque de lui faire la peau.

Comme dopé par son premier coup, le gus revient alors à la charge et frappe à deux reprises. Le mercredi 6 novembre 2019, il a fait venir la fille à l’école, s’est enfermé dans sa salle de cours de renforcement avec elle et a abusé d’elle. Il l’invite plus tard à nouveau dans l’établissement scolaire en question et la viole pour la troisième fois. Ce jour-là, de retour à la maison, l’adolescente est pressée de questions par sa grand-mère, qui se faisait du mauvais sang sur les raisons de sa disparition mystérieuse et de sa longue absence du cocon familial. La gamine s’emmêle les pinceaux un moment, se ressaisit vite et balance le nom de son encadreur-instituteur. Elle balance tout.

La grand-mère de l’élève cuisine celle-ci qui craque et balance le nom de l’instituteur violeur

La grand-mère manque de piquer une crise de nerfs en écoutant le récit de sa petite fille. Elle l’emmène d’abord au commissariat de police et alerte les flics, qui lui délivrent une réquisition à médecin. Ainsi, elle l’achemine d’urgence à l’unité médicale d’intervention et de diagnostic du district sanitaire de Pikine. Le médecin examine l’écolière et conclut à «une absence totale de l’hymen consécutive à des rapports sexuels répétitifs». La famille de la demoiselle retourne à la police avec le certificat médical d’agression sexuelle et dépose une plainte pour viol contre l’instituteur-encadreur.

Cueilli par les flics, l’instituteur a catégoriquement réfuté les allégations de l’élève et servi une autre version des faits. Mais, n’ayant pas convaincu les enquêteurs de sa bonne foi, il a été mis aux arrêts. Il a fait face aux questions des policiers durant tout ce week-end. Il pourrait être présenté incessamment devant le procureur de la République du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye.

Toutefois, la mesure de garde à vue de l’instituteur encadreur indélicat pourrait être prolongée sur demande des flics auprès du parquetier de l’institution juridictionnelle pour complément d’enquête préliminaire. Car le mis en cause serait un violeur en série. Il aurait fait d’autres victimes chez les écolières, qui auraient subi aussi des abus sexuels de la part du chaud lapin. Elles pourraient également se signaler au commissariat central de police de Guédiawaye pour faire une déposition sur procès-verbal (Pv). Un boutiquier du coin est également cité dans cette rocambolesque affaire de viols répétés contre l’élève de 13 ans A. D. L’enquête préliminaire de police suit son cours.

Après l’arrestation de l’instituteur, des enseignants avaient cru à une cabale montée de toutes pièces par la demoiselle et avaient tenu une réunion secrète dans un lieu privé, aux fins d’élaborer un plan d’actions et exiger sa libération immédiate et sans conditions.

Mais, imprégnés des tenants et aboutissants du dossier, ils se sont vite rendu compte de la véracité des accusations de l’élève et ont décidé de surseoir à leur manifestation.

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