[Tribune] Si on curait en même temps la classe politique kaolackoise ! – Par Ousmane Mbery Ndiaye
Le 04 janvier le Président de République a lancé la journée du Set Setal et Kaolack n’a pas été en reste. Après le passage de la poussière nauséabonde, je me suis interrogé sur les tas d’ordures dont le carbone quatorze C14 serait incapable de dater.
Pourquoi l’accumulation de ces montagnes d’ordures ? Ou se situe la responsabilité notre classe dirigeante dans la formation de cette bombe écologique ? Est-ce que seule la saleté mériterait –elle un coup de balai ? Est-ce que ces hommes, probables candidats à la mairie disposent –ils des compétences à la hauteur des défis ?
C’est qui m’inquiète plus et motive ma sortie demeure la ruée des hommes d’affaires vers la sphère publique avec des ambitions inavouées.
Cette vague déferlante pour la quête insidieuse de strapontins et des dividendes pécuniaires risque de s’abattre sur la vielle dame – la glorieuse ville de Mbossé-, jadis, réputée probe car s’acoquinant aux principes déontologiques de la gestion des affaires de la cité et au leadership.
Ce bémol transformant la lice politique Kaolackoise en impure marché où valsent des parachutistes de tout acabit, vierges de tout passé glorieux occasionnerait des hémorragies incurables.
Basta ! Cela suffit! aux « schématistes », aux usurpateurs, aux simulateurs et aux dissimulateurs politico-politiciens, aux businessmen qui se muent en politiciens chasseurs de primes, la ville de Kaolack ne serait ni un bien à verser dans vos patrimoines ni un apport personnel à proposer aux investisseurs internationaux.
Hélas ! Kaolack continue à subir hideusement, de pleins fouets, ce bal des hommes d’affaires sans illusions encore moins d’ambitions autres que leurs feuilles de routes personnelles.
Face à cet état de fait écœurant et alarmant que nous démasquons à la hauteur de la malignité de ses instigateurs, nous sonnons l’alerte et nous nous érigeons en sentinelles pour la restauration de la dignité bafouée, des biens spoliés et de la légitimité politique confisquée.
De ce fait, j’interpelle la nouvelle génération imbue de valeurs et jusque-là éloignée de la chose publique à s’investir dans la sensibilisation pour prévenir le risque que constitue l’accès des businessmen aux centres de décisions des affaires publiques.
Cette promotion orchestrée de toute pièce, bâtie non pas sur la force de l’argumentaire mais sur la force censitaire, ne pourrait prospérer dans une ville qui a besoin de matière grise pour se tirer d’affaire.
J’ai toujours posé des questions sur vos véritables motivations et actuellement, suite aux nombreux actes et dénonciations reçues, les secrets savamment camouflés sous le manteau du social sont devenus des évidences.
Le fait de vouloir subitement mettre l’intérêt général au-dessus de tout, quand on a passé l’essentiel de sa carrière à développer les gènes du business, pourrait être un faisceau d’indice pour détecter votre projet de pillage.
Cette ascension orchestrée par les politiciens qui préfèrent se courber ou mettre leur légitimité en jeu afin de ramasser des pécunes dont la provenance illicite vient d’être démontrée par l’honorable Moustapha Cissé LO ne mérite aucune confiance.
La politique est une chose noble et le Président Macky a frappé le saut de la dignité sur nos carnets de comité depuis 2009 et rien ne peut l’effacer.
Vous me diriez certainement que c’est le siècle des hommes d’affaires en citant Donald TRUMP comme exemple ou Uruhu KENYATTA.
Vous citeriez aussi Silvio Berlusconi en Italie pour avoir des éléments de comparaison fiables.
Non ! mes chers ; la comparaison n’est pas raison.
Ces personnes ont démontré au préalable leur capacité managériale dans le privé avant d’être plébiscités pour la gestion des affaires publiques et malgré cela des écarts furent notés.
Alors, comment voulez – vous qu’on confie le destin de tout un département à un homme qui peine à se départir de ses gènes de businessman, reflète un manque criard en leadership et n’hésite pas à user des moyens illicites pour asseoir son hégémonie.
Moi je dirai non pour être en phase avec les principes de l’APR. Travail- Solidarité et Dignité.
L’histoire nous enseigne que la reconversion d’un homme d’affaire en homme politique demeure complexe et le taux de réussite demeure très minime du fait de la difficile conciliation des deux objectifs à savoir l’intérêt général et l’intérêt particulier.
Si rien n’est fait pour endiguer la force de l’argent dans le champ politique, nous risquons d’assister, lors des prochaines élections territoriales, à la formation des pouvoirs des businessmen à Kaolack.
Je suis convaincu que la symbiose de la politique et du business ne ferait pas le bonheur du peuple et risque d’assombrir l’image et la mission si noble des hommes politiques.
C’est dans ce contexte que nous informons notre bien aimé et notre cher Président du danger que représente la ruée des hommes d’affaires vers la sphère des affaires et la transformation des politiciens en hommes d’affaires.
Je reviendrai en détail sur les sentiers qui traînent et freinent l’élan d’amélioration des conditions d’existence des Kaolackois.
Vive la ville de Mbossé
Vive la République.
Ousmane Mbery Ndiaye
Ancien Secrétaire général du Meer régional de Kaolack
PS : La direction de KLINFOS rappelle que l’auteur de ce texte n’est pas un journaliste de la rédaction de KLINFOS mais un contributeur dont nous diffusons l’opinion et ce dans une dynamique de libre expression plurielle.