3e mandat: « un forcing dangereux pour le pays »
Le Sénégal court des risques dans les années à venir surtout avec la probable troisième candidature de Macky Sall. Selon l’analyste politique Babacar Dione, même si le président compte sur les brèches laissées par la loi, cette tentative est une menace grave pour la stabilité du pays.
«La président Macky Sall a émis deux hypothèses le 31 décembre lors du face à face avec les journalistes. Il a dit que si je dis que je serai candidat pour un troisième mandat, les gens vont aussi continuer à marcher. En le disant, Macky pense que c’est une hypothèse possible. Il pense qu’il pourrait annoncer sa prochaine candidature. Il prépare les Sénégalais à la possibilité de se présenter pour une troisième fois », a soutenu le journaliste dans les colonnes de Senego.
Pour Babacar Dione, « dans la Constitution, il y a une brèche dans laquelle Macky Sall peut s’engouffrer pour demander un troisième mandat. Et ce qui est malheureux, est qu’on a un président qui peut parler d’une chose et dire le contraire demain. »
L’analyste politique rappelle que ce qui est arrivé lors de la limitation des mandats de 7 à 5 ans peut arriver avec le troisième mandat. A l’en croire toujours, Macky Sall peut appuyer aussi sur l’approche et la complicité du Conseil constitutionnaliste qui peut valider sa troisième candidature.
Mais, alerte-t-il, « le fait d’essayer de briguer un troisième mandat est dangereux pour le Sénégal et l’Afrique, même si la Constitution décèle des failles dans la loi de la limitation des mandats ». Ce qu’a dit le 31 décembre le chef de l’Etat me permet de dire qu’il veut dans son esprit un troisième mandat. » Maintenant, précise-t-il, il attend le moment opportun pour l’annoncer.
« Mais ce qui est sûr, s’il a la possibilité de briguer un troisième mandat, il va le faire. Ce qui peut être pire que le 23 juin, d’autant plus qu’il ne veut pas laisser les gens faire des marches », laisse-t-il entendre.
Avec Senego