Afrique

8e réunion ministérielle du C-10 : l’Afrique veut un droit de véto au Conseil de Sécurité de l’ONU

Amadou Ba coprésidant la rencontre avec son homologue de la Sierra Leone Hon Nabeela Farida Tunis
Amadou Ba, coprésidant la rencontre avec son homologue de la Sierra Leone, Hon Nabeela Farida Tunis.

En partenariat avec la République sœur de la Sierra Léone et la commission de l’Union africaine, le Sénégal a abrité la 8e réunion du ministérielle du comité des dix chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (C-10) sur la réforme du conseil de sécurité des Nations Unies, en prélude à la 33e session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de l’Union africaine prévue en février 2020.

Selon le ministre des Affaires étrangères Amadou Ba qui a présidé la cérémonie d’ouverture, l’Afrique a de vieilles revendications. « Aujourd’hui nous avons une revendication importante, c’est l’élargissement du Conseil de sécurité. Au niveau du Conseil de sécurité il y a cinq membres permanents qui sont issus de l’ordre qui existait après la seconde guerre mondiale. Alors c’est dans ce cadre que les pays africains se sont réunis pour exiger d’avoir deux membres permanents supplémentaires au Conseil de sécurité avec un droit de véto et deux membres non permanents », a exigé le C-10 par la voix du ministre Amadou Ba.

Il ajoute qu’« Aujourd’hui, au niveau du conseil de sécurité, la plupart des questions qui sont traitées concernent l’Afrique, et nos pensons que l’Afrique doit être là. Aujourd’hui les experts vont discuter pour que l’on puisse préserver les positions et aller en ordre serré et ceci en prélude de la réunion de l’Union Africaine qui aura lieu le mois prochain à Addis Abeba ».

Toujours selon le C-10, l’absence de l’Afrique au Conseil de sécurité est une injustice. « Ça pouvait se concevoir en 1945 après la seconde guerre mondiale, ou le conseil de sécurité avait été mis en place, tenant compte de l’idée qui existait mais aujourd’hui, il faut avouer que depuis lors, le monde a changé et il y a beaucoup de nouvelles puissances émergentes », soutient M. Ba.

Aux termes de la Charte des Nations Unies, les fonctions et pouvoirs du Conseil sont nombreux. Il s’agit de : maintenir la paix et la sécurité internationales, conformément aux buts et aux principes des Nations Unies; enquêter sur tout différend ou toute situation qui pourrait entraîner un désaccord entre nations; recommander des moyens d’arranger un tel différend ou les termes d’un règlement; élaborer des plans en vue d’établir un système de réglementation des armements; constater l’existence d’une menace contre la paix ou d’un acte d’agression et recommander les mesures à prendre; inviter les Membres à appliquer des sanctions économiques et d’autres mesures n’impliquant pas l’emploi de la force armée pour prévenir une agression ou y mettre fin; prendre des mesures d’ordre militaire contre un agresseur; recommander l’admission de nouveaux membres et les conditions dans lesquelles les États peuvent devenir parties au Statut de la Cour internationale de Justice; exercer les fonctions de tutelle de l’ONU dans les « zone stratégiques »; ou encore recommander à l’Assemblée générale la nomination du Secrétaire général et élire, avec l’Assemblée générale, les membres de la Cour internationale de Justice.

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