Sommet de Pau : le G5 Sahel acte la poursuite de l’engagement de Paris dans la région
Ils se sont entretenus lundi après-midi pendant près de trois heures. Les présidents des pays du G5 Sahel étaient reçus à Pau, en France, par Emmanuel Macron pour un sommet consacré à la situation au Sahel. À l’issue de leurs discussions, les présidents des six pays ont annoncé un renforcement de leur coopération militaire. Comme souhaité par la France, les présidents des pays du G5 Sahel ont clarifié leur position vis-à-vis de l’intervention française dans la région.
La France est engagée militairement au Sahel pour deux raisons : pic.twitter.com/58zQIrkB9z
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 13, 2020
Les présidents des pays sahéliens expriment leur « souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel ». Ils plaident « pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés ». Les chefs d’État font également part de « leur reconnaissance à l’égard de l’appui crucial apporté par les États-Unis » et souhaitent que cet appui se poursuive, alors que Washington réfléchit à réduire sa présence militaire dans la région.
« Cette action commune, écrivent les présidents du G5, vise à protéger les populations civiles, à défendre la souveraineté des États, à prévenir une extension de la menace terroriste dans les pays frontaliers. » Voilà pour l’aspect « clarification » réclamé par Paris suite à la montée du sentiment anti-français dans la région.
Les dirigeants des pays du G5 Sahel ont souhaité lundi, dans une déclaration commune publiée à l’issue d’un sommet à Pau (Pyrénées-Atlantiques), la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel et annoncé la mise en place d’un nouveau cadre opérationnel face à une menace djihadiste persistante.
Je remercie @EmmanuelMacron pour la chaleur de son accueil ce lundi à Pau et pour la parfaite organisation du sommet consacré à la sécurité dans le Sahel. pic.twitter.com/3UIluT9x9y
— Roch KABORE (@rochkaborepf) January 13, 2020
Les chefs d’Etat de Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad ont « exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel », peut-on lire dans cette déclaration également signée par la France.
Ils « ont plaidé pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés » et « ont exprimé leur reconnaissance à l’égard de l’appui crucial apporté par les Etats-Unis et ont exprimé le souhait de sa continuité », peut-on encore lire.
Les chefs d’Etats sont convenus « de mettre en place un nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel qui marquera une nouvelle étape dans la lutte contre les groupes terroristes au Sahel et dans la prise de responsabilité collective ».
« Ce nouveau cadre, ajoutent-ils, prendra la forme et le nom d’une ‘Coalition pour le Sahel’, rassemblant les pays du G5 Sahel, la France – à travers l’opération Barkhane et ses autres formes d’engagements, les partenaires déjà engagés, ainsi que tous les pays et organisations qui voudront y contribuer. » (Marine Pennetier et Henri-Pierre André)