Kaolack: tracasseries policières, les chauffeurs dénoncent et interpellent les syndicalistes
Depuis le mois de décembre, les check-points de la police sont visibles sur les principales artères de la commune de Kaolack, surtout la nuit. Si les citoyens saluent ces opérations de sécurisation, du côté des chauffeurs on dénonce la manière de procéder des limiers et on vilipende les syndicalistes du secteur qui sont toujours aphones face à leur souffrance.
La soixantaine, assis au volant de son véhicule, le vieux Abdou Mbaye affirme que la sensibilisation devait précéder les sanctions. » La majorité des chauffeurs ne connaissent pas la réglementation et les sanctions qui vont avec, peut être qu’une journée portes ouvertes de la Police pourrait régler la situation. »
Continuant son argumentaire, le vieux dénonce la cherté des sanctions pécuniaires liées aux infractions, » pour un défaut d’éclairage de la plaque d’immatriculation, on peut payer jusqu’à 3 milles ou 6 milles francs, ce qui est très cher. Même si à chaque fois, une facture en bonne et due forme nous est donnée. »
Les arrêts des taxis situés à l’intersection de Médina Baye, ceux du marché central sont désormais interdits, nous informe Ousmane Sow du regroupement des chauffeurs de » Del Teew » à Médina Mbaba. Ce qui cause un manque à gagner considérable, continue t- il.
» Si cette situation perdure, en tant que père de famille, nous aurons beaucoup de mal à joindre les deux bouts. Nous allons alerter nos regroupements, si ça ne change pas, nous pouvons refuser de payer l’abonnement ou même entamer i grève » prévient – t- il.
Pour Ousseynou Mbengue, les infractions mineures doivent être pardonnées, » comment peut on sanctionner un chauffeur qui a le permis, l’assurance, la visite technique, l’abonnement, l’extincteur, et tous les feux. Celà est insensé, il faut faire preuve d’un peu plus de clémence. »
» Les taximens n’ont pas de bons syndicalistes. Nos responsables, Birane Ndiaye et Pape Seck ne font rien pour nous assister, donc nous allons faire une délégation pour aller voir Pape Ndour car ces tracasseries ne peuvent plus continuer » avertit – t- il.
Généralement sous prêt bancaire à hauteur de 2 ou 3 millions, ces jeunes taximens qui paient des échéances mensuelles éprouvent d’énormes difficultés pour s’en sortir d’où leur cri de coeur.