Culture

«Ma part de vérité»: les bonnes feuilles du nouveau livre de Ibrahima Thiam

«Ma part de vérité»: les bonnes feuilles du nouveau livre de Ibrahima Thiam
Couverture de «Ma part de vérité» de IBRAHIMA THIAM

Voici quelques bonnes feuilles en prévision de la sortie prochaine (10 février) de l’ouvrage d’Ibrahima Thiam « Ma part de vérité ».«Ma part de vérité»: les bonnes feuilles du nouveau livre de Ibrahima Thiam

Écrit sous la forme d’un journal que s’est astreint à rédiger au jour le jour son auteur, “Ma part de verité” constitue, en dehors d’un passage intimiste, une chronique consacrée à l’analyse de l’actualité politique au Sénégal et dans le monde durant l’année 2019. Dans ce livre Ibrahima Thiam porte également un regard aigü sur certains sujets sensibles que les hommes politiques évitent généralement soigneusement.

Voici un aperçu de quelques chapitres : Un enfant talibé, L’urgence écologique et climatique, La laïcité et la franc-maçonnerie, L’homosexualité au Sénégal, Les confréries religieuses dans le jeu politique, La presse et les journalistes au Sénégal, La recherche scientifique au Sénégal, Une planète en ébullition, Du franc CFA à l’ECO.

D’autres sujets riches et variés tels que la culture, le sport, l’économie, etc.. sont aussi abordés par l’auteur qui rappelons-le préside depuis près de trois ans le mouvement “Un Autre Avenir” et revendique sa place d’opposant au régime du président Macky Sall. L’an dernier il a publié un premier livre dont le titre est “Un nouveau souffle pour le Sénégal.

Rappelons que dans sa vie professionnelle Ibrahima Thiam est un cadre important de l’Inserm dont la réputation et la notoriété dépassent le cadre européen.

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Ma jeunesse, ma famille

Je n’ai pourtant pas tellement bénéficié de la chaleur d’un foyer, de l’amour maternel et paternel. Je suis resté très peu avec mes parents. Mon père, un riche commerçant fervent musulman, estimait que la connaissance de l’islam valait mieux que d’aller à l’école des blancs, des « toubabs ». Il réussit à convaincre ma mère de me confier à un marabout résidant à Mbacké Baol pour m’enseigner le Coran. C’est ainsi que je me suis retrouvé chez ce maître coranique à cent kilomètres de Kaolack, loin de ma famille.(suite)…
Dans mon livre Un nouveau souffle pour le Sénégal, j’ai eu l’occasion d’évoquer ma vie familiale au cours des vingt-cinq dernières années. Je n’ai pas exagéré sur l’harmonie qui régnait au sein de notre couple et le bonheur avec mon épouse. J’ai vécu un véritable conte de fées avec une femme exemplaire à tout point de vue. C’est pourquoi dans ce premier ouvrage je n’ai pas voulu rendre publique ma souffrance liée à notre séparation. L’échec de notre union m’a beaucoup affecté, et j’ai éprouvé de la honte à étaler mes déboires conjugaux qui ont abouti à notre rupture et à l’éloignement de mes enfants.(suite)…

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L’urgence écologique et climatique

La question du bouleversement climatique devient majeure dans le débat public. L’Afrique accueille 17% de la population mondiale, mais ne représente que 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Sans l’Afrique du Sud et le Maghreb, zones riches en hydrocarbures, ce pourcentage tombe à 1 %. « Les Africains ne sont pas responsables du début de l’histoire dans la crise climatique, mais ils vont avoir un grand impact sur la manière dont elle va se terminer. ». (suite)

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La laïcité et la franc-maçonnerie

Évoquer la laïcité, c’est aussi faire allusion à un courant philosophique bien présent en Afrique et qu’il ne s’agit pas de nier, je veux parler de la franc-maçonnerie. Si j’ai choisi comme titre « Ma part de vérité » pour cet ouvrage, c’est afin de pouvoir m’exprimer en toute liberté, car je considère qu’aucune question n’est taboue dans notre société. Or, la franc-maçonnerie avec ses mystères est un de ces sujets dont on parle du bout des lèvres. (suite)…

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L’homosexualité au Sénégal

Les droits humains prétendant protéger les droits de l’homme s’immiscent dans tous les pays pour leur prodiguer la manière de traiter tel ou tel phénomène social. L’homosexualité n’échappe pas à la règle. Au Sénégal, l’homosexualité est un sujet difficile à aborder sans faire l’objet d’un procès d’intention ou d’une fatwa de la part des prêcheurs du vendredi. La répression pénale et la condamnation sociale dont les homosexuels sont victimes révèlent la face cachée de l’ampleur du phénomène dans notre société…(suite)

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Les confréries religieuses dans le jeu politique

Qu’est-ce qui fait courir nos hommes politiques ? Le chassé-
croisé des politiques dans presque toutes les capitales religieuses n’a jamais connu un tel précédent dans l’histoire de la République sénégalaise. Les états-majors des formations politiques ne manquent désormais aucune occasion pour s’afficher avec les guides religieux. Les cérémonies religieuses prennent de plus en plus l’allure de meeting électoral….(suite)

La presse et les journalistes au Sénégal

Peut-on parler de la presse ou des journalistes sans arrière- pensée et sans risque de procès d’intention ? La relation entre les hommes politiques et les journalistes a toujours été complexe, parfois sulfureuse. La peur de la critique médiatique est très prégnante dans l’espace public. Le « mediabashing » s’est particulièrement développé ces dernières années et les journalistes sont attaqués, notamment par le pouvoir politique (mais aussi économique, financier, culturel, sportif). Les journalistes sont bons lorsqu’ils écrivent dans le sens qu’on attend d’eux, et mauvais s’ils prennent quelques libertés…(suite)

Quand la recherche scientifique se développe moins vite que les maladies.

Tous les pays africains se sont dotés d’un ministère de la Recherche, lancés dans des programmes incitatifs. Hélas ! Les résultats se font attendre. L’Afrique fait plus que jamais figure de parent pauvre sur la scène internationale. Elle représente aujourd’hui 15 % de la population du globe, mais ne compte que 2,4 % des chercheurs, 2,6 % des publications scientifiques et 0,1 % des dépôts de brevet. Dans un monde où le développement est de plus en plus lié aux innovations technologiques, le continent qui ne suit pas le mouvement se condamne à la stagnation. Les chercheurs formés sur le continent sont rares et ambitionnent plutôt de trouver refuge dans des régions du monde qui consacrent à la recherche des budgets conséquents. Découragés par le manque d’infrastructures et de moyens mis à leur disposition, les chercheurs déploient rapidement leurs ailes vers l’occident.
Cette saignée de l’intelligentsia africaine est telle que certains dirigeants occidentaux ont poussé le cynisme jusqu’à adopter le concept de l’émigration choisie. L’Europe offre un appel d’air pour favoriser la fuite des cerveaux. Il est courant de croiser dans les laboratoires européens et américains des directeurs de recherche, des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des postdoctorants africains qui ne serviront plus jamais leurs pays….(suite)

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Une planète en ébullition

Il n’y a pas de mois, de semaine, de jour où l’on ne parle de catastrophes écologiques, industrielles, de fermetures d’usines et de plans sociaux, et plus grave encore de guerres, de conflits armés, de famines, d’exil, de migrants, de camps de réfugiés…
Et comme si tout cela ne suffisait pas, le monde ces jours-ci nous offre un triste spectacle…(suite)

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Du franc CFA à l’ECO

Les chefs d’État de l’UEMOA ont décidé du changement du nom de la monnaie, de franc CFA à ECO, comme l’a annoncé le président en exercice de l’UEMOA, monsieur Alassane Ouattara, lors de la récente visite du président Macron en Côte d’Ivoire. Cette réforme monétaire qui entrera en vigueur en juillet 2020 comprend plusieurs points importants…(suite)

Dëgg kaani la, ku ñu ko xëpp nga toxoñu.
« La vérité c’est du piment, si on te la jette à la face, tu te frottes les yeux. » Proverbe wolof

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