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Guinée Bissau: élu président de la République, Umaro Sissoco Embaló, le 1er président africain qui porte le keffieh

Umaro Sissoco Embaló
Umaro Sissoco Embaló

En Guinée Bissau, la Cedeao a fini de féliciter le candidat Umaro Sissoco Embaló. Par cet acte posé par l’organisation, le candidat de MADEM G-15 prend une sacrée avance sur son challenger, Domingos Simões Pereira candidat du PAIGC. Faites connaissance au premier président africain qui porte le keffieh.

Umaro Sissoco Embaló, né le 23 septembre 1972 à Bissau. Il est Premier ministre du 18 novembre 2016 au 12 janvier 2018

Peul musulman, de mère d’origine malienne, Umaro Sissoco Embaló est titulaire d’une licence en relations internationales, obtenue à l’Institut supérieur des sciences sociales et politiques à l’université technique de Lisbonne, puis d’une maîtrise en sciences politiques à l’Institut d’étude internationale de Madrid en Espagne et d’un doctorat en relations internationales à l’université complutense de Madrid.

Par ses origines, et ses études en Espagne et au Portugal, il maîtrise plusieurs langues telles que le portugais, l’espagnol, le français et l’arabe.

Général de brigade, de l’armée de réserve (il a quitté l’armée dans les années 1990), Umaro Sissoco Embaló est un spécialiste des aspects de défense, et de relations diplomatiques2. Il dispose d’un réseau à l’international, ayant été représentant en Afrique de l’Ouest d’un fonds d’investissement libyen, la Libyan African Investment Company (Laico), et chargé de mission diplomatique pour le président Nino Vieira.

Il a été surtout Premier ministre du président José Mário Vaz, du 18 novembre 2016 au 22 janvier 2018, date à laquelle il démissionne. Nommé par consensus suite à l’accord de Conakry, sa nomination est cependant contestée par le PAIGC, ce qui mène à sa démission à la demande de la Cédéao.

Il est candidat à l’élection présidentielle de 2019. Durant la campagne, il porte un keffieh, qui devient l’une de ses marques. Il arrive deuxième du premier tour, derrière Domingos Simões Pereira, le dirigeant du parti longtemps au pouvoir à partir de l’indépendance, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). Il réussit à rallier plusieurs prétendants à lui pour le second tour, notamment le président sortant José Mário Vaz, l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Júnior et Nuno Nabiam. Embaló revendique sa victoire le lendemain du scrutin et l’emporte finalement.

Son rival conteste cependant les résultats auprès de la Cour suprême, sans avoir toutefois déposé de réclamation auprès de la commission électorale. Celle-ci doit s’exprimer dans les sept jours. Le recours est rejeté le 13 janvier pour ce vice de forme. Le 17 janvier, peu après la confirmation des résultats par la commission électorale, la Cour suprême appelle à une recomptage des voix19. Le 21 janvier, elle appelle à une vérification.

La commission électorale a de nouveau donné, le 4 février, Umaro Sissoco Embaló vainqueur du scrutin, après une vérification des procès-verbaux du second tour demandée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour tenter de sortir le pays de l’impasse politique.

Il annonce prendre ses fonctions le 27 février 2020. Le 9 février, la CEDEAO donne à la Cour suprême jusqu’au 15 février pour trancher de la question. Le 14 février, la Cour suprême rejette la demande du PAIGC d’annuler le second tour. Par ailleurs, rejetant la médiation de la CEDEAO, celle-ci appelle de nouveau la commission électorale à vérifier les procès-verbaux.

Umaro Sissoco Embaló est le président de la République de la Guinée Bissau depuis 2020.

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