60 ans de dépendance : sortons l’Afrique du « coloniavirus » et des coronavirus
Après 60 ans de dépendance, le Sénégal n’a pas suffisamment d’hôpitaux ni d’agents de santé. La seule entreprise pharmaceutique qui fabriquait du paracétamol, de la chloroquine…a fermé ses portes le 15 janvier dernier.
Le Sénégal n’a ni unité de virologie nationale ni centre de mise en quarantaine adéquat. Pendant 60 ans de dépendance, la bourgeoisie bureaucratique a préféré se soumettre aux muses du Fmi et de la Banque mondiale qui ont introduit le virus libéral dans nos hôpitaux avec la réforme hospitalière de 1998 qui consacre la baisse des dépenses dites sociales dans le secteur de la santé notamment et le plafonnement de la masse salariale avec ses conséquences en termes de déficit de personnel et de sa précarisation.
Après 60 ans de dépendance, nos populations sont soignées par un bateau-hôpital Africa Mercy, plus connu sous le nom de Mercy Ships. Après 60 ans de dépendance le Sénégal n’a pas la souveraineté sanitaire. L’Afrique non plus.
Ces 60 ans de dépendance confirme que « Aujourd’hui plus que jamais, nos ennemis ne sont ni les virus ni les bactéries, mais bien ceux qui détruisent par l’appât du gain nos meilleures armes collectives de lutte contre eux ». Ce dénuement presque total du Sénégal et de l’Afrique face au coronavirus est le résultat du COLONIAVIRUS. Pour le FRAPP, il en est de la situation dans le domaine de la santé et de ses causes comme dans les domaines de l’éducation, de la sécurité, de l’alimentation, de la monnaie et du budget…
C’est pourquoi, le FRAPP appelle à faire de ce 60e anniversaire de la dépendance une année de réflexion, de déconstruction, de sensibilisation pour l’éveil des consciences africaines afin de réaliser dans les meilleurs délais la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine. Panafricaine car ces 60 ans de dépendance ont aussi confirmé que « l’intégration politique précède l’intégration économique ». Voilà pourquoi, Cedeao et UA sont impotentes aujourd’hui face au terrorisme, à l’insécurité alimentaire, aux maladies…
Pour le FRAPP, après le coronavirus, « on ne peut retourner à la normale puisque c’est la normale qui est à l’origine du problème ». Une normale néocoloniale. Une normale impérialiste. Une normale libérale. Une normale capitaliste. Une normale anti-écologique.
C’est pourquoi, le FRAPP demande aux citoyens de respecter les consignes sanitaires contre le coronavirus notamment se laver les mains régulièrement. Le FRAPP demande aussi de laver le Sénégal et l’Afrique du COLONIAVIRUS. Le FRAPP demande aux citoyens de respecter la distanciation sociale contre le coronavirus. Mais le FRAPP demande aussi de réaliser la distanciation politique et économique contre le COLONIAVIRUS impérialiste et ses suppôts africains.
Le FRAPP demande à ceux qui le peuvent de rester chez eux pour briser la chaine de transmission du coronavirus. Le FRAPP demande aussi aux africains de refuser de rester ce « mendiant confiné dans un recoin de la natte des autres ».
Ensemble nous vaincrons le coronavirus !
Ensemble nous vaincrons le COLONIAVIRUS !
Pour un Sénégal souverain dans une Afrique souveraine et unie !
Le Secrétariat Exécutif National (SEN) du Front pour une Révolution Anti impérialiste Populaire et Panafricaine ( FRAPP)/ FRANCE DÉGAGE
Dakar, le 02 avril 2020