Coronavirus : le Sénégal dévoile sa recette secrète pour guérir ses patients
Il y a 299 cas positifs. Parmi eux, 183 sont guéris et 114 sont hospitalisés. Il y a eu deux décès au Sénégal et une personne avait été évacuée et est décédée une semaine après à Nice, en France. Quelle est la stratégie du pays de Macky Sall pour faire face à la pandémie du Covid-19 ?
Invité de l’émissionPriorité Santéle mardi 14 avril 2020 sur RFI, le docteur Massamba Sassoun Diop, médecin urgentiste, président de SOS médecin à Dakar, et président de la Société sénégalaise d’anesthésie-réanimation et de médecine d’urgence à dévoilé sans compromis, la manière dont le pays gère la crise sanitaire.
« On a l’impression que la mortalité reste basse et que les cas en réanimation aussi, par rapport aux statistiques internationales. Il faut quand même noter que nous hospitalisons tous les patients. Aujourd’hui, en Europe, il y a tellement de cas, que quelqu’un qui va bien – c’est le cas de 80 à 85% de la population – reste chez lui. Si vous hospitalisez tout le monde, forcément, vous avez plus de guéris. »,a-t-il déclaré.
Le docteur Massamba Sassoum Diop a précisé qu’il y a toujours cette discussion selon laquelle l’opinion publique cherche à savoir si les cas sont-ils tous répertoriés.
« C’est arrivé, lors d’épidémies précédentes, que l’on ait besoin de containers car il n’y avait plus de place pour mettre les corps des défunts dans les morgues. S’il y avait vraiment un nombre très important de décès qui passeraient inaperçus, on le saurait par cet intermédiaire. », ajouta-t-il pour faire de la lumière sur ce point important.
Constamment le retard de l’Afrique par rapport à l’Europe dans cette épidémie, le docteur a déclaré qu’il faudrait attendre les prochaines semaines pour voir la position du continent.
Pourquoi ne pas mettre tout les patients sous hydroxychloroquine sachant que c’est le choix qui a été fait de traiter les patients au Sénégal ?
« Au Sénégal, c’est l’option qui a été privilégiée, et l’on remarque des résultats, puisqu’il n’y a pas eu beaucoup de formes graves. Ici, une fois que les patients sont testés positifs, il y a un vrai suivi pour vérifier qu’il n’y a pas de contre-indications au niveau cardiaque.
Quand cela n’est pas contre-indiqué, ils ont tous été mis sous hydroxychloroquine. Le professeur Raoult dit qu’ils ne vont pas développer de formes graves, alors que l’essai Discovery, mené actuellement en Europe, ne s’occupe lui que des formes graves et modérées. Cela va encore entraîner des discussions. », assure Massamba Sassoum Diop en réponse à la question posée.
En outre, le Sénégal associe l’hydroxychloroquine et d’azithromicyne. Selon le docteur, le professeur Raoult considère que cet antibiotique, l’azithromicyne, a un effet antiviral d’une part et qu’il va éviter la surinfection bactérienne d’autre part.
LeMara