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Coronavirus : les dernières infos économiques africaines

Coronavirus : les dernières infos économiques africaines
La façade d'un immeuble au Cap, en Afrique du Sud, invitant la population à rester chez elle, le 7 avril 2020. REUTERS/Mike Hutchings

Retrouvez ici une sélection des dernières informations, régulièrement mise à jour, sur les conséquences économiques du coronavirus sur le continent.

16 avril 2020

Congo : baisses d’impôts, défiscalisation des dons et suspension des contrôles fiscaux

La République du Congo compte ramener l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IS) de 30 % à 28 %, ainsi que l’impôt global forfaitaire de 7 à 5 % du chiffre d’affaires des opérateurs vendant des produits à marge libre, et de 10 à 8 % pour les produits à prix réglementé. Ces mesures, ainsi que la défiscalisation totale des dons effectués dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, seront insérées dans la loi de finances rectificative en préparation.

Elles font partie d’un ensemble de « mesures d’accompagnement » en faveur des entreprises, dévoilées le 15 avril. Parmi celles-ci figurent la suspension pour trois mois des contrôles fiscaux et douaniers, la non-application des frais et pénalités, le différé de paiement de certaines taxes, entre autres.

Le gouvernement mettra en place un mécanisme de garantie pour secourir les entreprises ayant des difficultés à honorer leurs engagements à l’égard des banques.

Afrique centrale : la BDEAC offre un premier appui de 3 milliards de F CFA

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) décide d’appuyer directement les programmes de riposte contre le Covid-19 des pays membres de Cemac (Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, RCA et Cameroun), en mettant 3 milliards de F CfFA (4,57 millions d’euros) à leur disposition.

L’institution sous-régionale de financement du développement, qui a récemment reçu 90 milliards de F CFA (137,2 millions d’euros) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) pour participer à cet effort contre la pandémie, précise qu’il s’agit d’un « premier geste ».

Panafricain : au moins 27 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté

La commission économique pour l’Afrique (ECA-ONU) fait cette estimation en se basant sur un scénario pourtant « optimiste », selon lequel le continent ne serait pas en récession, comme le prédit le FMI, mais connaîtrait une croissance de 1,8 % en 2020. « Sans aide immédiate, les petites et moyennes entreprises seront les premières à mettre la clé sous la porte », prévient l’ECA, dont la présidente, Vera Songwe craint que les femmes « soient en première ligne » dans cette crise.

Afrique du Sud : les mines à 50 % de leurs capacités

Après avoir imposé un blocage de trois semaines aux opérateurs miniers, le gouvernement sud-africain a autorisé une reprise partielle de l’activité, qui ne doit pas excéder 50 %.

Côte d’Ivoire : trois fonds de soutien pour les entreprises

Le ministre ivoirien de la Communication, Sidi Touré, a détaillé le plan de soutien du gouvernement aux entreprises, dont les grandes lignes avaient été annoncées le 31 mars par le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Ce plan prévoit notamment la création de trois fonds de soutien, l’un de 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros) pour les grandes entreprises, un autre de 150 milliards F CFA pour les PME, et un troisième de 100 milliards F CFA pour l’appui au secteur informel.

Algérie : pénalités de retard suspendues dans les marchés publics

Le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, a annoncé le 15 avril avoir activé un article de la réglementation des marchés publics et des délégations de service public qui prévoit « la suspension des délais contractuels et la non application des pénalités financières de retard dans la limite fixée par les ordres d’arrêt et de reprise de services pris en conséquence par le service contractant ». Le ministre des Finances est en outre chargé de procéder aux réévaluations nécessaires au titre de la commande publique, précise le texte.

Panafricain : le G20 annonce une suspension du service de la dette pour les pays les plus pauvres

Réunis virtuellement le 15 avril, les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales des pays du G20 ont décidé de suspendre à compter du 1er mai et jusqu’à la fin de l’année 2020 le service de la dette des pays éligibles à un soutien de l’Association internationale de développement (IDA) qui font une demande en ce sens. « Tous les prêteurs bilatéraux sont concernés suivant les mêmes modalités », précise le communiqué du G20.

Gambie : un décaissement de 21,3 millions de dollars du FMI

« Extrêmement vulnérable » à la pandémie en raison de la densité de sa population et de la faiblesse de son système de santé, le pays subit en outre de plein fouet l’arrêt du tourisme, la désorganisation des échanges internationaux et la réduction des envois de fonds de ses émigrés. L’enveloppe d’urgence du FMI vient s’ajouter aux 47,1 millions de dollars débloqués le 23 mars dans le cadre de la Facilité élargie de crédit. Banjul bénéficie en outre du programme d’allègement du service de la dette approuvé le 13 avril par le FMI, qui représente une réduction de 2,9 millions de dollars sur les six prochains mois.

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