Agriculture

Campagne agricole 2020 : 15 milliards de plus pour la subvention des intrants

Des femmes qui travaillent dans l'arachides
Des femmes entrain de trier des grains d'arachide

Comme presque tous les secteurs, celui de l’Agriculture est touché par la pandémie à Covid-19. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la crise sanitaire est venue au mauvais moment. En Afrique de l’Ouest, face à la crise humanitaire dans le Sahel central, une région qui inclue le Burkina Faso, le Mali et le Niger, depuis le mois d’avril, plus de 11 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire immédiate – essentiellement à cause des conflits. Et leur nombre est destiné à augmenter jusqu’à atteindre les 17 millions lors de la saison maigre (juin-août) si une réponse rapide n’est pas apportée.

Au Sénégal, des agriculteurs sont confrontés à des problèmes de mévente, entre autres. C’est ainsi que le gouvernement a pris une batterie de mesures. L’une d’elles porte sur une augmentation de l’enveloppe dédiée à la subvention des intrants agricoles (engrais, semences, matériel agricole, etc.)

« Le chef de l’État, Macky Sall, a pris des mesures fortes pour qu’on est une campagne agricole des plus réussie. En Conseil des ministres, il a demandé de renforcer le programme national d’autosuffisance en riz. Sur la préparation de la campagne, il a également demandé au gouvernement de prendre des mesures pour le financement de la campagne, et de faire des projections en faveur du secteur », a expliqué le Directeur de l’Agriculture, Oumar Sané.

C’est ainsi qu’a-t-il indiqué : « Cette année, pour cette campagne, le budget de 39 milliards pour la subvention des intrants a été augmenté de 15 milliards. Aujourd’hui, on tourne autour de 60 milliards F CFA. C’est un signal fort pour dire que le président de la République est conscient que le secteur agricole est touché. Et, il faut des mesures d’accompagnement pour qu’on puisse produire et bien produire pour cette campagne. » Ce, d’autant plus qu’a-t-il appuyé « les prévisions pluviométriques sont dans une hypothèse favorable. »

« Nous travaillons en collaboration avec les autres ministères pour le convoyage de ces intrants. Au niveau régional, c’est le gouverneur qui supervise tout ce processus-là », a-t-il précisé, interpellé sur l’état d’urgence instauré jusqu’en juillet prochain. Sané s’exprimait en marge d’une cérémonie de remise de masques à la population de Madina Gounass et de Djeddah-Thiaroye Kao, en banlieue dakaroise, ce dimanche, 3 mai.

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